Observe,
du plus profond de ton être,
et rentre dans le brouhaha de la foule.
Regarde celui-ci, regarde celui-là.
L’un semble en décalage avec le monde,
d’un charisme aérien quasi détaché,
artiste connecté au monde d'en haut qui n’est pas encore le sien
mais dont il entend les bribes mystérieuses.
La flamme qui l’anime est un feu qui le nourrit, de l’intérieur.
Une Lumière illumine son visage et rayonne sa troublante beauté
en décalage avec ce monde d'en bas
qui n’est plus tout à fait le sien.
L’autre est parfaitement à l’aise,
totalement investi dans une société qui l’entraine,
d’un charisme terrien.
ivre de vie, incapable de recul,
pris dans la spirale de ses plaisirs mais aussi de ses peines.
Toujours arrogant, se cachant pour pleurer,
il est la réussite que ses parents lui promettaient.
Son feu tour à tour le brûle ou le réchauffe.
Il dépend du vent et de la pluie qui sévissent à l’extérieur et qui réveillent l’émotion ou l’éteignent,
et dont il tente de limiter les effets en montant des murs imperméables.
Il est Présent au monde qui l’entoure
tandis que le premier est Présent au monde qu’il entoure,
Il est présent par le JE et dans le JEU des masques
tandis que le premier est présent à lui-même,
dans l’IN-TIME, dans le temps
mais pas son prisonnier!
Le temps.
Plus l’Ego est nourri, plus l'Ego s'attache.
Et l'attachement est contraire à la liberté.
Les temps changent,
mais les Hommes stagnent...
IL faut un sursaut personnel,
une profonde foi en Soi,
pour transcender le Moi conservateur.
Le temps est le laboratoire de l’Ego.
Et on y découvre ce que l’on cherche quand l’on cherche bien quelque chose.
Combien se trouvent dans ce lieu sans jamais rien chercher?
Et pourquoi les jugerions-nous, nous qui avons mis tant de temps à comprendre ce qu’il fallait chercher?
Faut-il chercher seulement, et quoi?
Combien, leur vie durant, ont cherché
et se sont perdus sur les chemins de leur quête.
Qui sommes-nous pour donner une direction qui ne s’impose que d’elle-même et en Soi ; Intimement?
Ce n’est pas la Lumière qui frappe un postulant et qui s’imposerait à lui grâce à son seul vouloir.
La lumière n’est pas extérieure, elle n’a pas de sens ;
elle n’est ni cause ni fin.
La Lumière est joie intime.
La Joie n’est pas une émotion extérieure, un feu superficiel qu'un vent faible pourrait éteindre.
La Joie est un feu profond qui part de l’intérieur
et dont les braises sont éternellement incandescentes.
Rien de ce qui constitue la part essentielle de notre être
ne dépend de l’extérieur.
Nous sommes tous souverains en nos cœurs.
Et cette liberté n’a pas de prix.
Elle est inconditionnelle.
La part impermanente qui nous occulte la majeure partie de nous-mêmes,
c’est l’Homme
que le mental tient à bonne distance
de sa part essentielle.
Le mental n’est ni bon ni mauvais en soi.
Il est partie intégrante de l’Humanité.
Le Moi conduit au Soi originel,
quand l’évidence est là ;
quand l’alchimie opère ;
Quand il est l’heure.
Il n’est pas l’heure,
quand les aiguilles ont indiqué l’heure et malgré soi.
Car il suffirait alors d’attendre.
On n’attend pas la Lumière,
comme on attend un train.
Attendre la Lumière
c’est remettre indéfiniment son rendez-vous avec elle.
Attendre la Lumière
c’est intellectualiser son éventuelle nature
sans jamais l’appréhender.
Attendre, c’est toujours idéaliser.
Pétris d’Ego,
jusqu’aux plus barbares,
il y a néanmoins toujours une part perdue de Lumière
qui attend d’être filtrée en l’Homme.
Cette part EST
par-delà l’impermanent Ego qui ne l’exploite pas encore.
À mesure que l’Ego laisse filtrer un peu de ses rayons,
il s’éclipse d’autant,
jusqu’à ce que notre laboratoire ne soit plus que le centre de ses rayons.
Le temps et l’espace, le mental, le monde physique et le monde astral
sont l’écosystème de notre progression
vers la Source.
Il n’existe aucune autre explication disponible
de notre origine divine
que les limitations de nos filtres rationnels puissent supporter,
car la Lumière ne s’intellectualise qu’à défaut de matière mentale ;
à défaut de tout effort intellectuel pour la saisir ;
à défaut de toute volonté pour la comprendre.
La Joie est IN-TIME,
au centre du temps
et pas à sa périphérie.
L’Homme dans sa circonférence
ne peut être qu’une tête et des yeux.
Sa vision est par nature limitée
et ses sens contraints.
Comment le lui reprocher ?
L’Homme dans sa circonférence
n’est plus un animal
car il en a perdu l’innocence.
Il est animé par le mental que le Moi nourrit.
Son libre arbitre est nécessairement conflictuel
puisqu’il est duel.
S'attachant au mental
Il perd un peu son innocence d'enfant
et la spontanéité du mécanisme animal.
La nature de l’animal est Une.
L’animal est Un avec lui-même,
comme la source qui coule imperturbablement.
L’Homme est divisé,
entre sa nature parfaitement obéissante aux lois et la rébellion de son Moi ;
ce Moi qui s’agite et qui l’incite à prendre des directions artificielles et multiples.
Ce Moi qui l’isole aussi puisqu’il n’est plus tout à fait l’animal UN
ni encore tout à fait Un en âme.
Son mental occulte l’animal comme l’animal occultait l’âme.
Par-delà bien et mal.
Les ténèbres ? L’enfer ?
Oui si l’enfer existe il est Ici et là ;
ce sont les préjugés et les habitudes déployés.
L’enfer? c’est la rébellion du mental contre la souveraineté originelle de l’âme
et la perte de cette Vision splendide.
Le Verbe qui devient forme et creux.
Le Verbe authentique égaré, morcelé
dont seuls l’intuition ou les rêves portent parfois témoignage ;
le refuge des artistes ;
le véhicule astral des poètes.
Les ténèbres sont la nuit de l’ Homme que tu observes.
Cet Homme parfaitement à l’aise, totalement investi dans une société qui l’entraine, d’un charisme terrien. ivre de vie, incapable de recul, pris dans la spirale de ses plaisirs mais aussi de ses peines.
Et toi, qui l’observe du banc d’en face tu es L’Homme en décalage avec le monde, d’un charisme aérien quasi détaché, artiste connecté à un monde qui n’est pas encore le sien mais dont il entend les bribes mystérieuses. La flamme qui t’anime est un feu qui te nourrit, de l’intérieur.
Le corps d'un Homme
le regard d'un Dieu.
Tout est dans Tout
depuis sa Source
et vers Elle.
Aussi longtemps que tu ne connais pas ce secret de mourir et devenir, tu ne seras qu'un voyageur obscur sur cette terre sombre.
Le conte de GOETHE " die grüne Schlange " ou " das Märchen " a paru en 1795 dans les " Entretiens des Emigrés allemands ". Goethe a alors 46 ans, il est FM depuis longtemps déjà : il a été i...