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Chris le Gardien auteur
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Voyage intime...

Voyage intime...

Voyage intime...

Tandis que mes yeux fermés scrutent mon horizon intérieur, je découvre à chaque seconde l’incroyable potentialité de voyage qui m’attend.

Il n’existe plus ni mur, ni toit; ni temps, ni espace.

Tout est jaillissement d’infini et concentration d’Unité.

Le sublime essen-Ciel m’enveloppe de son aura d’une incroyable douceur, comme du coton cosmique.

Cette énergie pure, à la fois lumineuse et chaleureuse, me rappelle à ma nature première et oubliée. Celle d’avant d’être séparé par un cri ; à cet instant précis, le temps d’avant, le temps d’après, le temps d’ici et maintenant.

Ne plus faire qu’UN avec Soi-même. Voilà sans doute le secret si bien gardé ? Parfait comme le sont les animaux, conformes à leur nature, sans connaissance ou morale extérieure. A l’échelle de mon humanité tourmentée, séparé par le pêcher Adamique, j’errais, les yeux grands ouverts, entre plusieurs masques, en périphérie de moi-même, sans cesse un autre, sans cesse contre l’autre, sans cesse en opposition avec quelque chose.

Dualité sans répit. Dualité que l’Ego affectionne ; qu’il entretient pour survivre à lui-même. Comme pour maintenir le pouvoir dont il peut jouir, en dominant le temps et ses semblables.

Le Mal ? Curieuse évocation mainte fois évoqué à l’appui de la morale et en garantie d’un bien suprême. Et pourtant. Dans un monde duel, le bien et le mal s’inversent à volonté et chacun prend appui contre l’autre pour imposer sa source.

Mal et Bien sont le ciment du monde physique et son ossature d’antagonisme. Voilà la résistance fatale. Voilà le prétexte de la connaissance et sa garantie, voilà aussi, à l’opposé, le voile de l’ignorance qui me berce d’insouciance absurde.

Car l’insouciance des causes conduit, tôt ou tard, dans le mur de la souffrance et dans les affres des incertitudes. Que de peine dans l’égarement . Que de larmes dans l’abandon.

Et que d’efforts vains déployés à éprouver de fausses issues, d’amours artificielles, de veaux d’or, de promesses toujours déçues, d’ espérances et de divertissements coupables.

Oui. Coupables de s’inventer des prétextes à remplir ses vides, plutôt qu’à vider ses trop pleins. Notre vie durant on accumule de l’accessoire. Du bric à broc, IN-utile et consomptible, gage de l’ivresse sociale et de la paix des puissants. Promesse d’une vie comblée, que le pouvoir enivre, du plus petit au plus grand niveau de nuisance, quand ce n’est juste pas l’espoir d’en être. Et qu’importe d’ailleurs, pourvu qu’on soit ivre, même seul.

Depuis que l’humain EST, il vit dans le duel, séparé et extérieur à lui-même. Dans une dimension physique qu’il éprouve, de toute la force de son affect, de ses sens, de son esprit et peut-être, un jour, de son âme, s’il en rencontre quelques signes tangibles.

Car entre naissance et mort quels efforts sont entrepris vers soi-même ? Nous accumulons une telle dette d’ignorance vis-à-vis de nous même, qu’ivres de connaissance, nous sommes des Etres doubles, en permanence excentrés et enfermés dans des cadres identitaires.

La société n’entretient-elle pas cette dualité ? Et cette plate horizontalité sur laquelle nous évoluons, nous permet au mieux de faire du Feng Shui mental, quand seulement nous avons l’opportunité et la liberté de nous révolter.

Combien de morales contraires, de certitudes opposées, de modes inconciliables. Combien d’extrêmes, et pourtant ,si semblables illusions.

Entre champions et perdants, la société hiérarchise, classifie, évalue, inclut ou rejette, en créant des costumes et des grades et en créant ces moules de vie, au mieux satisfaisant à l’ équilibre publique privé, au pire absurdement subordonnée au pouvoir d’un seul. Flots ininterrompu de compétitions sociales, de loisirs, de programmes TV , de trou noir de la toile, des vies substituées de la Nintendo déesse, de nouvelles divinités qui créent et entretiennent les images d’un monde idéal et fantasmé, où la puissance est enfin, à notre portée ; à portée d’un clic de souri.

Éprouve les visages angéliques jusqu'à la certitude qu'ils le sont vraiment et qu'aucun loup derrière ne t'y attende.

Et qu’importe le prix de la violence que ce monde parallèle entretient : on s’y engouffre on s’y perd et quitte à être perdu, sans cailloux blancs, on choisit le décor, on s’invente sa destinée et son personnage, on se comporte en minis dieux laïcs, sans religion et insouciamment.

Ivres de savoirs orgueilleux, on en oublie la connaissance qui ouvre les horizons du Monde et qui permet la rencontre avec l’autre : celle qui permet de trans-percer l’habitude et l’illusoire espace temps.

Obscurité et lumière sont complémentaires. La lumière dissipe les ténèbres mais elle ne les combat pas.

Cette rencontre extra-ordinaire, nous plonge dans les arcanes de l’Univers UN, qui fête notre retour.

Il faut fermer les yeux et rentrer en soi ; comme on rentre à la maison après un long voyage, pour sentir l’étendue des lieux et le parfum oublié du foyer. On y est accueilli chaleureusement par ses frères et ses sœurs, qui en joie, partagent notre retour. Ils n’avaient eu de cesse de veiller sur notre souvenir et parfois, nous ressentions leur présence angélique.

Rien de ce qui Est n' Est en trop, mais c'est l ' Uni - vers - Soi qui nous constitue UN et nous révèle. Cela est possible dès à présent ; ici et maintenant, la grâce s' incarne en ange pourvu que l'on dépose les armes du vulgaire. Mettre la terre au niveau du ciel et ... transformer le métal du vulgaire en or, voilà un joli dessein.

Voyage intime...

Ma seule ambition de poète est de recomposer, de ramener à l’unité, ce qui n’est que fragment, énigme, effroyable hasard.

F. Nietzche

Dans le cercle se confondent le principe et la fin.

Héraclite

On ne résout pas un problème avec la mentalité qui l'a créé.

Albert Einstein

Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière.

Victor Hugo (Les contemplations)