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Chris le Gardien auteur
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Désir Sacré...

Désir Sacré...

Désir Sacré...

Notre société oppose sensualité et spiritualité. De tous temps, ces deux aspects fondamentaux de notre vie sont entrés en collision, et ont révélé, dans tous ses paradoxes, la dualité fondamentale. Adam n’est t’il pas tenté par Eve dès l’Origine ? Et que n’a-t-on pas sali l’Amour au nom de la pudeur et de l’abstinence ? En vérité, il n’est pas sûr que la sexualité ait une religion, car si sa pratique se doit d’être policée, pour parer aux violences inacceptables, le désir n’est pas contrôlable par la seule morale ou volonté,sauf à rompre l’élan de sa spontanéité. Est-ce seulement souhaitable ?

Il est certain que personne n’est indifférent au désir, qu’il l’assume pleinement ou y oppose une résistance, par nature toujours suspecte. À l’heure ou fleurissent sur les réseaux sociaux les « balance ton porc », il n’est pas inutile de s’interroger sur la place du désir et des fantasmes dans une société qui a perdu les principes et le sens de la Fraternité et du respect du NON.

Entre résistances pudibondes et débauches incontrôlées du désir, entre la morale et la perversité, se cache l’Homme Sacré. Et si les anges n’ont pas de sexe, c’est sans doute juste une question de symbole, tout autant que de censure.

Spiritualité et sexualité ?

Il suffit de taper sur Google ces deux mots clés pour constater à quel point l’actualité nous renvoie à une pratique belliqueuse et souvent immonde du désir. Prêtres pédophiles, gourous violeurs, manipulateurs…

De même l’étude des religions n’est jamais très en paix avec le désir. " Le christianisme a donné du poison à boire à Eros . Il n'en est pas mort, mais il a dégénéré en vice ". (Nietzsche « par delà bien et mal »)

D'un point de vue religieux, outre certaines pratiques - et pas forcément des plus extrêmes - ce n’est pas tant que le Désir soit un vice, par lui seul, mais que le plaisir qui y est associé soit pris comme une fin et non comme le moyen de la seule procréation, qui pose problème. Ainsi toute vocation au plaisir est-elle idéologiquement et ouvertement combattue. Toutefois, ceux-là même qui le combattent ne le réfrènent pas pour leur propre compte dans les alcôves discrètes et scabreuses de la moralisation. L’obscurité naît toujours de la distance entre le dogme et l’action.

Que la morale réfrène par la censure le désir, en organisant une forme de police du sexe, pour prévenir et sanctionner les abus manifestes, est sans aucun doute une nécessité. Il reste que les religions ou la morale laïque, par toujours dogmatiques et subjectives, ont du mal à tracer une frontière bien marquée entre Liberté du désir et faute morale ou pénale. De sorte que c’est le la recherche du plaisir qui fut bientôt clouée au pilori.

Il n’est pas de mon propos de faire de la sociologie comparative, ni une analyse juridique ou historique de ces notions au prisme notamment des religions, mais de tenter de situer le Désir à sa juste place, par-delà justement les notions de bien et de mal, par-delà les clivages religieux, je veux trouver la place du Cœur dans un processus qui n’est, selon moi, pas que chimique et qui ne saurait être, en tout état de cause, réduit à un Mal absolu.

La spiritualité puise à la Source de l’intemporel par les sens.

Par Nature la sexualité semble, de prime abord, liée à des lois biologiques et chimiques.

On est contraint dès la naissance par son sexe. Il nous identifie dans le genre, mâle ou femelle et dans le comportement, passif ou actif. Les hormones, selon leur quantité, nous conditionnent et nous confèrent une forme de brutalité ou de douceur caractéristiques. Que n’a-t-on pas comparé l’Homme à l’animal, et non sans raison, dans le processus physiologique ?

L’instinct sexuel, est devenu un sujet de crainte et de réprobation,  car il est Source de pouvoir et de possession, jusqu’au sens diabolique du terme. Le prédateur sexuel était né comme la diabolisation du désir.

La nécessité de poser des règles, et surtout de les imposer, contre la domination de l’homme sur la femme, s’est imposée. Les lois religieuses et politiques palliaient ainsi aux formes barbares de la sexualité. Ces formes qui perdurent de nos jours cependant, sous des formes plus subtiles  et sous des stratégies parfois plus élaborées, malgré les lois et l’éthique publique.

Encore faudrait-il ne pas confondre délit et séduction. Car le désir a le droit de se manifester s’il frappe à la porte et attend patiemment qu’on lui ouvre. La sexualité n’est-elle pas d’abord, et fondamentalement d’ailleurs, la rencontre de deux volontés consenties au plaisir et au partage de chair ? Le viol est toujours l’imposition par la force de son désir, de ses fantasmes. Ce n’est pas le désir en Soi qui est blâmable, moins encore le plaisir, mais la force qui l'impose. Le viol pénètre la bulle d’intime de l’autre, lui refuse la liberté d’initier son propre désir sur la base du partage mutuel. Le violeur se sert, brise la vitrine et consomme sans payer. Il joue de la force et de la brutalité. Il ne laisse aucune liberté à sa victime de dire non.

L’Homme, un prédateur sauvage égaré.

Il convient d’éviter tous les raccourcis par trop faciles ou utiles aux démonstrations théoriques, mais le fait sexuel n’est pas isolé et on peut même dire qu’il est commun à de nombreuses espèces vivantes, et pas forcément vertébrées. Le lien est universel.

On ne doit pas mettre, a priori, la dite cruauté animale au même plan que la cruauté humaine, car la première est l’expression la plus vivante et la plus naturelle de la Vie sauvage, contrairement à la seconde qui en est l’expression la plus grossière et la moins socialement et moralement acceptable.

Le Lion assouvit ses appétits et la violence en est le corollaire. Il reste que la Lionne sait aussi d’une certaine manière dire NON. Les parades amoureuses, sont le prologue quasi obligatoire de la reproduction, sans compter la compétition souvent violente, entre mâles pour accéder au pouvoir de la chair, des femelles disponibles.

L’Homme est un animal, c’est l’évidence même. La raison n’y change rien dans l’assouvissement de ses besoins élémentaires. Mais il ne saurait abuser de son pouvoir impunément, tant du point de vue des lois naturelles que de celles des lois humaines. Le droit pénal est clair, la raison et le Coeur le crient .

Les agressions sexuelles sont fondées sur l’imposition et la violence. Il ne s’agit pas ici, n’en déplaise aux détracteurs du désir, de condamner l’acte sexuel ou le plaisir, mais bien de condamner ou de dénoncer l’absence de prologue amoureux, qui conditionne la rencontre amoureuse et le pouvoir de dire non.

Les incriminations pénales ne sont que des délits constitués qui correspondent à des faits juridiques objectifs que tout Homme peut sentir indépendamment des Lois. Il s’agit d’abord d’une éthique personnelle. Les agressions sexuelles, quelles qu’elles soient, sont l’imposition d’un désir unilatéral par la violence et la domination. Les faits de viols, de harcèlement, d’attouchements, de détention d’images pédophiles ou d’exhibitions publiques, sont punissables parce qu’ils abîment la bulle intime d’un partenaire non consentant.

La mutualisation du désir, sa simultanéité, sont la séduction naturelle, nécessaire et évidente. L’homme doit séduire, chercher à entraîner - sans violence - le consentement de son ou sa partenaire. La parade amoureuse doit - dès lors - déboucher sur le renoncement, lorsqu’elle est éconduite.

Le renoncement du séducteur entraîne sans doute de profondes frustrations que le Mental induit en lui. L’orgueil est maltraité, l’Ego se remet mal de l’échec, et de surcroît, la mémoire n’est jamais tendre et poursuit le séducteur qui doit accepter ce non! le Non peut d'ailleurs intervenir à tout moment, il n’est pas seulement une parade initiale. Être quitté fait partie des drames auxquels on s’attache par trop obstinément et cela nourrit trop souvent les drames et les chagrins.

Accepter l’échec amoureux, le Non, est un apprentissage qui, quoique passant par l’inconfort intérieur, fait toujours grandir et participe intimement à la prise de conscience du Soi. Ça vaut toujours mieux que de s’accrocher à imposer son désir unilatéral. Imposer n’est pas seulement un délit mais une faute, une violence faite à l’autre et à soi-même.

Le Mental nous donne toujours le contre-exemple de notre âme. Il ne s'agit pas de se prendre à contre-pieds, ni surtout de lutter contre ce qui nous attache, mais d'accepter la puissance d'alignement de cette partie de Soi qui nous guide, discrète et patiente.

Les Lois humaines doivent se juxtaposer aux libertés mais aussi contraindre les dérives égoïstes et barbares  des extrémistes égarés.

Le Lion n’est un prédateur que dans le sens où il tue pour se nourrir et pour survivre. Le règne animal se déploie dans un cycle, plus ou moins court de réflexes et de conditionnements naturels - qui ne peut être comparés sans risques (nous l’avons dit) avec celui de l’Homme. Toute société est, par essence, une rencontre d’individus ; la philosophie des Lumières a illustré parfaitement cette rencontre. « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent » : jolie formule qui prône le respect mutuel, non par obligation mais seulement mais au minimum, par l’évidence de la survie sociale. Se retrouver soi-même et se re-connaitre les uns les autres est une vocation propre à l'Homme.
 

Désir Sacré...

L’évidence de la survie sociale : du contrat extérieur à l’ordonnancement spontané.

La survie sociale n’est pas qu’un contrat social. Si Rousseau nous affirme que l’égalité des hommes a été rompue par l’avidité suscitée par la propriété et sa quête exacerbée - et qu’il est donc utile aux Hommes de pactiser entre eux, afin de vivre en paix les uns avec les autres - ce n’est pas la Loi seule qui suffit à le leur garantir, mais bien à la Conscience personnelle, à l’ordonnancement intime, propre à chacun. La Lumière s’exprime par la Loi Naturelle, mais elle est une responsabilité personnelle partagée. Cette spontanéité se mérite. Elle n’est pas donnée.

Ce sont les fenêtres de notre Cœur, ouvertes sur l'infini, qui nous permettent de survivre dans notre habitat sombre. De même qu’on ne peut prétendre à la Lumière extérieure, si nos volets sont fermés, on ne saurait prétendre au jaillissement spontané sans un Cœur et une conscience ouverte. aucune ombre ne s'alimente sans ces volets qui occultent notre lucidité, qui ferment la fenêtre de notre Cœur. Ouvrez le bon Œil pour y laisser passer la Vraie Lumière.

Aucun Homme ne saurait imposer sa volonté sur un autre, pas plus par conviction éthique exprimée par la même violence qu’elle prétend combattre. Le droit naturel et ressenti, de l’intérieur vaut, et de loin, toute imposition d’un ordre social à établir. La peur du gendarme - quoique nous n’en nions pas l’utilité - est toujours un pansement sur une plaie ouverte qui peut s’aggraver à tout instant, et conduire à l’hémorragie de la violence par la violence.

L’évidence de la survie sociale passe ainsi, et très progressivement, par la conviction personnelle et vécue, que notre animalité est trans-figurable.

Cette révolution personnelle, cette révélation en chacun et par chacun, est fondamentale. Elle permet de voir le Monde, sous l’angle le plus large, d’en comprendre les racines profondes, non par la tête mais par le Cœur. La Lumière se tient bien au-dessus des têtes.

Du point de vue du plaisir, nous le vivons au travers une dimension de Conscience élargie et complice. Les rapports humains sont des rencontres, souvent conflictuelles il est vrai, mais elles conduisent à reconnaître l’Originalité de notre condition humaine. La folie n'est pas l'égarement du droit chemin, mais elle consiste à oser s'aventurer sur les chemin qui mènent au Cœur. S'il n'y a pas beaucoup de folies, il n'y aura jamais d'originaux. L'originalité nous renvoie aux fondements de ce qu'on nous a volé.

Comme j'aimerais chaque fois atteindre cet instant de grâce qui ne se réfléchit plus, mais qui avance. C’est possible. La Foi le permet. Je crois en l'homme parce que je crois en l'Univers, pas seulement celui qui nous entoure, mais celui qui nous fonde quand on en a Conscience. Et je sais que tout désordre mène nécessairement à l'Harmonie.

Il n'y a pas de drame dans la Magie d'une rencontre, dusse t-elle  passer. Le seul drame n'est pas l'éloignement physique, mais de perdre la Magie de la proximité des Cœurs. Ça n'arrive jamais quand on garde la Foi. Car la Foi permet de regarder bien au-delà des yeux et bien au-delà des limites qui nous sont fixées. Nous sommes tous liés et ce ns sont jamais que des au-revoir quand nous nous éloignons. Les yeux peuvent se fermer sur les beautés du monde, mais songez qu'elles n'ont pas disparues. Elles sont juste momentanément éclipsées par vous seuls. On n'oublie rien de l'Essen-Ciel. Il nous précède et nous survit. Un jour, on s'y re-connait et on s'y confond en Liberté.

Nous tissons une immense toile de fils conscients ou inconscients. Une rencontre, un regard, chaque croisement même invisible, nous lient. Si dans un regard tu ne captes pas ton infini, alors ne cherche pas. Tu n'es pas amoureux. Ces liens se tendent ou se distendent par pensée ou par oubli, par tensions ou attractions. On tisse au temporel, un réseau immortel.

La pleine Conscience du sacré n’exclut donc pas le désir, ni les liens qui en sont les fruits. Il se construit autour d’un fait naturel, une approche sensible et subtile, un échange amoureux qui le transcende. Faire l’Amour, c’est expérimenter une des dimensions spécifiques de partage. Toute rencontre de chair, même superficielle, conduit au rapprochement, à la proximité. C’est une lapalissade sans doute. Mais une réalité divine palpable. L’accord, le raccord et la complémentarité des pôles, n’est pas à démontrer. Elle se vit. Elle ne se survit plus comme animal, mais de façon Solaire, comme la Lumière partagée sur le rayon d’un cercle commun, dont chacun EST  le centre.

Partager un centre Unique. Le Mystère dévoilé du désir alchimique.

Ce que nos jours doivent à nos nuits? La révélation Céleste. On ne traverse pas la Vie, sans passer par la porte dérangeante du Mystère. Alors on se souvient. Le désir est l'appel du Ciel en Terre, le souvenir vivant de notre éternité Joyeuse.

La Vie, toute la Vie, est au Centre... au Centre de Soi. Être... c'est vivre tout Entier. C'est de la Joie manifestée.

La corde qui trace le cercle depuis notre centre, et dans les limites duquel nous nous accomplissons, est comme un cordon ombilical qui nous préserve de tout égarement. Plus rien de la surface du monde ne manque de profondeur.

Rien ne nous contraint ni ne nous libère, dont on ne soit d'abord complices et co-créateurs. Comme l'eau qui n’apparaît, ni ne disparaît, nous sommes soumis au cycle de la Vie et de ses changements d'états physiques, de fusions et de solidifications, de liquéfactions et de vaporisations successives.

Nous sommes l'autre, que nous reconnaissons en Soi. Et l'autre est cette part de nous-mêmes qu'il nourrit en lui.

Je te veux sauvage ... rendue a l'état Originel, femme d'Adam sans pudeur. C'est ça l'Originel Amour : la mise à nue totale l'un pour l'autre. On ôte tout ce qui n'est pas nous. On ne se protège plus. La Liberté est absolue et ne connaît plus des règles contraignantes de la fausse pudeur, qui nous oppose toujours. On Communie d'une même Joie partagée.

Prendre ou donner ? Par nature, le Lion prend d’instinct. Il est dominé lui-même par l’appétit, plan minutieux de la Nature qui organise la survie de son espèce. Il prend, mais il donne aussi. Car sa semence, et son désir et plaisir générateur, fournit le germe sensible de la régénération. Ce désir Naturel est puissance de Vie.

La lionne aussi reçoit et donc prend. Ses chaleurs attirent le désir du mâle. Elle le sélectionne même en fonction de ses critères inconscients de forces, permettant ainsi le développement et l’adaptation de l’espèce aux rigueurs de son environnement souvent hostile.

La Vie est adaptation permanente. Sur le Rayon sensible, nous subissons le dimensionnement physiologique et son influence. Nous prenons et donnons sans cesse, de façon consciente ou inconsciente, brutale ou apaisé. Le désir n’échappe pas à la règle. Il faut proposer de donner avant de prendre et la rencontre est conditionnée par l’acceptation de l’autre, la rencontre de deux désirs mutuels et compatibles.

Cette attraction est un mélange de deux conditions Solaires : biologiques (l’Homme est un Lion) et spirituelles (L’Homme est un Dieu).

Nous sommes le mouvement brutal de l'immobile paisible. Ce mouvement qui aspire au libre repos, son idéal, sa destination, son point de départ ... et les mots deviennent inutiles.

L’instinct est toujours double, en ce qu’il est la conjonction de notre nature sacrée. Il y a si peu entre ombre et Lumière. Mais peut-être faut -il en passer par là pour révéler le seul relief qui nous fait vivre?

On a tous dans notre vie côtoyé l'absurde condition humaine, faite de tant de contradictions et de mensonges. Mais l'Essen-Ciel nous parle et nous sommes capables de l’entendre. Nous en avons tous la vocation ! On peut refuser d'entendre l'écho de son éternité, dans nos ténèbres, mais elle est là confiante, patiente. On se retrouvera tous de l'autre côté, mais c'est maintenant qu'il faut écouter l'invisible.

Désir Sacré...

Écouter l'invisible.

C'est en perdant l'essentiel qu'on se perd soi-même. Si notre foi n'est pas aussi immense que l'infini qui nous parle, on devient aussi petits que l'absurde étriqué des petites choses muettes qui nous conforment.

Le Sublime se manifeste Partout pourtant ou le regard du Cœur se pose.

Le Sacré n’opère aucune dichotomie entre la matière et la Conscience. Les avancées scientifiques conduisent à les confondre et à les conditionner à notre perception personnelle du monde. Le monde matériel est énergie en mouvement et les particules ou les ondes qui constituent le monde visible et invisibles sont interprétés par notre Conscience, au moyen de nos sens. Le Sublime de la Beauté est preuve que l'énergie est immortelle et transcendante, sans quoi, la matière serait muette et insipide.

Voilà en synthèses ce que la physique quantique et les grandes traditions ésotériques concordent à admettre. Sans rentrer dans aucun détail intellectuel, nous sommes des consciences d’objet mais essentiellement conscience. Cette cristallisation (ou consolidation) de l’immatériel au matériel dépend de notre dimensionnement et du but même de notre existence.

La cause première et dernière de notre vie : se révéler, transfigurer la matière, la faire vibrer, ici et maintenant. Cette transfiguration est le mystère dévoilé. Ce n’est pas la tête alors qui agit. Ou pas seulement. Mais bien la Conscience, qui s’extrait de l’immédiateté en ressentant son état subtil et occulté, au moyen de la Magie des Sens. Elle ne nie pas la matière, mais d’une certaine façon la transporte, la transcende, lui rend l’état premier de sa légèreté. Voilà la Joie de la chair. Voilà aussi la Vocation du désir.

La pesanteur de l’instinct offre alors, pour ainsi dire, une spontanéité qui jaillit de notre Centre sacré, immobile, fixe, permanent. Ce centre n’est pas le repos éternel, mais le siège à partir duquel la Lumière diffuse. Cet état d’âme Premier, est la pleine Conscience de ce qui EST derrière l’apparence et qu’on est capable de filtrer. Le Monde se révèle dans sa puissance. Il résonne alors de l’intérieur. Il se révèle d’ailleurs n’être nulle part ailleurs, à nulle distance ni temps.

Nous Sommes alors devenus conscient que ce Centre atemporel, qui se cache subtilement entre nos secondes, est le Principe et la Fin de toute existence. LE mystère n’est pas dévoilé par la tête ou la raison. On ne définit pas l’indéfinissable. On ne rend pas visible, l’invisible, On EST et on s’y confond et rallie en Conscience et sans plus d’effort, la Source du TOUT, le Principe Vivant, la Racine immobile du mouvement. La dualité est résolue, plus que mathématiquement. Elle est résolue par le Centre qu’on a rejoint en Conscience.

Il en va ainsi de toute chose, de tout instinct de tout objet. Le désir en Conscience se situe par-delà bien et mal. Il ne s’impose pas. Il naît simultanément et se déploie sans effort et d’évidence. Le désir en Conscience connaît bien sûr le plaisir, mais ce n’est pas tant la quête réfrénée de celui-ci qui le motive mais le partage de l’instant, que le désir exprime, jusqu’à la surface des frissons de sa peau.

J'ai traversé chaque grain de ta peau, et j'y ai découvert le versant de ton âme. Faire l'Amour c'est donner à la terre tout le parfum du ciel, c'est habiter le Présent de l'autre, sans s'oublier Soi-même.

Le Désir en Conscience : l’absence d’attente de plaisir et l’instant sublimé.

Le Lion n’attend pas le plaisir. Le désir l’y conduit. Sa quête n’est pas l’orgasme. Sa quête est une globalité qui le pousse et l’attire vers une femelle. Cette attraction conditionnée est certes matérielle (physiologique) mais elle porte aussi, et par nature, une part immatérielle que les biologistes connaissent bien. A cet égard, il serait intéressant de pousser l'étude et l’expérimentation afin de mesurer le niveau de Conscience de l’animal. Car s’il est embryonnaire, ce niveau de Conscience existe, à l'état brut mais déjà sacré.

Aux aguets... l'instinct sait.. sent...se déploie et s'anime de toute son âme.

L’animal se distingue d’ailleurs de l’Homme en ce qu’il vit pleinement l’instant. Il EST  plein de l’instant. Sa mémoire n’est en aucun cas réflexive en ce sens qu’il ne conceptualise ni futur ni passé. Il se déploie donc spontanément à son milieu, qui est aussi son centre, et s’y adapte d’instant en instant.

L’Homme est un Lion qui a élargi sa perception. Qui l’a limitée aussi. Car il s’est éloigné de l’instant et de l’instinct. Il a réfréné certains d’entre eux et exagéré certains autres.

Le règne animal ne tue pas gratuitement. L’Homme oui. Le règne animal sait ce qui lui convient. L’homme accepte ce qui ne lui convient pas. Le règne animal n’a aucune stratégie de Pouvoir, il est puissance d’instinct et d’instant. L’Homme est manipulateur et tente de dominer l’autre, à se distinguer de son semblable, à des fins d’accumulation de pouvoir. La pouvoir n’est plus puissance mais affaiblissement. Car en possédant l’autre ou les objets, l’Homme s’éloigne de son propre Centre.

Cet égarement depuis son Centre, est une chronologie douloureuse qui doit conduire à l’éveil et à la Liberté. L'automne est une vague qui n'efface pas l'essentiel, mais qui le conduit à sa juste éternité.

L'originalité est le contraire du conformisme : c'est en arrachant, au bout de l'épreuve, l'uniforme étroit de ses préjugés d'Hommes, qu'on renaît librement à la perfection rendue sensible. Il n'y a ni ennui ni fatalité, ni repos éternel dans l'aventure qui conduit à l'Essen-Ciel. Le bonheur n'est pas, et ne peut être, un sujet grave. Il faut pourtant du guerrier en soi pour restaurer la légèreté de l'Être. Cet état originel que nos ennemis alourdissent de conforts et d'habitudes esclaves. Seul le glaive de notre âme pourfend les illusoires chaînes du monde.

Le Lion comme l’Homme, doivent se battre pour sur-vivre. Ils s’adaptent l’un et l’autre, mais l’un détruit les deux : l’Homme. Le Lion ne s’autodétruit pas. Peut-être que l’auto-destruction est un privilège que la Liberté induit ?

Car si le Lion est immédiatement animé dans le Présent Physique, il n’en demeure pas moins esclave de la Loi. Sa Perfection est induite et son mouvement aussi adaptable qu’il soit, ne souffre aucun libre arbitre, ou tout au moins, de façon très limitée. L’Homme lui est imparfait dans son mouvement, mais c’est aussi ce qui fonde sa Liberté. Nous sommes des aquarelles de larmes et de couleurs. Entre deux rives, ton Cœur coule et se vide, abreuvant le Nil asséché d'un monde avide.

Le désir pour le Lion est désir inconscient de transmettre, et désir conscient, immédiat et irrépressible de sexe. Le désir pour l’Homme est désir du Centre qui se manifeste, de cet état originel et Premier qui jaillit ; mais il est aussi désir conscient dans l’instant.

Depuis son Centre, le désir est une rencontre de deux Êtres Sublimes qui s’intriquent bien au-delà des corps. La transfiguration est un rapport de synchronicité et une intrication de deux états cristallisés. Alors le désir est le croisement de nos mouvements et leur fusion.

L’Homme est Liberté en puissance que le Pouvoir et le Temps occultent.

Tu sais la Foi ne met jamais dans l'attente de ce que nous ne sommes pas. La Foi est une éternité indubitable, filtrée au Présent de Soi. Tout le reste n'est qu'agitations d'heures sans fin. Il n'y a pas d'avenir confiant, qui ne compte et repose sur un vaillant Présent.

On n'a pas la vérité. On Est la Vérité, ou pas. On s'égare jusqu'à l' habiter pleinement, d'évidence et lucidement. Il n'y a rien à l'intérieur qui nous diminue. Seule la pression des foules, qui nous met hors de Soi, réduit notre puissance d'Instant juste.

La lucidité, c'est la pleine transparence d'un masque épuré par les épreuves et les sursauts de notre Conscience. On polit la matière, à laquelle on s'identifiait, jusqu'à ce qu'on s'aligne parfaitement à la Source cristalline commune, et qu'on y rencontre la puissance en clarté.

En Amour, il faut savoir concilier ce juste besoin de partage et de liberté. La Liberté est le détachement spontané, l'évidence totale de l'être, son accomplissement sans plus de doute. Jusque ici, l'homme n'entend que l'appel lointain et sourd de la Liberté. La vraie Liberté ne se pose aucune question. La Liberté est choix. Elle est perfection en puissance et imperfection en pratique. Car l’erreur est humaine. On peut se tromper et c'est dans l'ordre de la Nature et des choses.

Au contraire du Lion qui vit l’instant mais subit les Lois de la Nature sans pouvoir s’en défaire, la Liberté de l’Homme lui permet de se défaire, par libre arbitre, de son conditionnement animal. Mais sa Liberté le conduit à mille souffrances mentales, en Conscience, cette route vers le Centre pacifié et permanent, dont le mouvement souvent occulte la Joie.

Il y a un enfant à élever en chaque adulte. Voilà le vrai sens de l'Amour. Suivre le chemin de retour vers l'enfant qu'on a égaré. Voilà aussi la destination de chaque rêve. Les rêves ont parfois le goût des larmes. Car l’idéal est un chemin semé d’épreuves. Ce qui nous aide à traverser un désert, même sous une tempête de sable infernale, c'est la foi inébranlable en l'oasis qui nous attend. Il y a de la douceur à rappeler en chacun de nous, quand tout en nous n'est plus que violence. Soignez l'enfant qui est en vous, il sauvera le monde.

Cette Puissance de l’état Sublime passe par le mouvement imparfait. Les choix - que la dualité suppose - désorientent d’abord, puis s’affinent, non au regard des conditions extérieures, toujours changeantes, mais en fonction de l’éveil qui nous laisse peu à peu percevoir ce Centre immobile où TOUT repose, en Soi. Un regard spécial change le monde en nous exfiltrant de sa pesanteur.

Ne retiens donc du passé que ce qui t'a rendu joyeux, et respecte chaque cicatrice comme un vieux souvenir sans plus de douleur.

La madeleine de Proust n'est pas une fuite dans un passé insipide, mais une plongée Présente dans nos racines éternellement vibrantes. Ces racines se vivent au présent de Soi, jusque dans le désir qui nous manifeste la Joie perdue.

Derrière toi, l'enfant qui a pris des coups était d'abord un enfant émerveillé. Alors réveille en toi cet enfant. Il est toujours là. Il t'attend. Et l’enfant a de la joie dans les yeux. Tu es un adulte -enfant, qui joue, s’émerveille, jouit du monde et de sa beauté, s’enivre de la Magie et du Présent de la Vie. Peu importe nos orages, ils font passer nos nuages.

 

L'orage est pareil

À la rage sur l' âme.

Il faut pluies et vents,

Tonnerres et grondements,

Pour effacer nos drames

Et revoir le Soleil.

 

Le Désir conduit à ce centre.

Il n’a pas de fonction exclusivement biologique, ou plus exactement, il poursuit deux objectifs. La Loi de l’espèce par l’instinct des corps et de la Sur-Vie. La Loi Universelle, par l’instinct d’âme et de la Vie. La Vie, Toute la Vie, celle qui transcende l’apparence et les limites entre naissances et morts. La Vie telle qu’elle nous fait grandir, en Consciences de Soi, progressivement et à notre rythme. Ce croisement entre mortalité et transcendance, c’est le mouvement de notre Éternité Sublime. La Puissance qui s’anime sur le Rayon de nos sens.

Le désir, est la manifestation physiologique de la rencontre entre deux Êtres plus ou moins conscients. L’attraction puise ses causes dans une certaine perception de la vibration qui nous correspond le mieux. Tout est perception, plus ou moins consciente de cette cause invisible mais bien réelle. Les lions sélectionnent d’instinct leur partenaire par la force et la puissance qu’ils perçoivent de l’autre. Il en va de même des Hommes, sur un plan plus subtil de cristallisation. Ils perçoivent des niveaux de Conscience similaires et s' attirent.

C'est en accédant mutuellement à son propre centre qu'on s'assimile naturellement à l'autre. Il n'est plus d'alter ego qui sépare, mais d'un Soi Sublime révélé et commun qu'on partage. L'Ego n'est plus, où l'Amour s'est déployé. L'Amour, c'est de la Conscience de Soi en Tout.

La transfiguration du "je", n'est pas sa négation mais sa consécration. En consacrant le "Je", on y reconnaît soudain le "nous" grec : l'esprit commun et Universel. L'esprit n'est qu'une pierre qui tombe. Le Coeur, une paire d'ailes qui la soulève.

"Au Principe était le Verbe, et le Verbe était Dieu." La toute puissance symbolique du prologue de Jean, nous conduit à transfigurer le "Je" et à trouver en Soi la résonance du "mot sacré", juste et parfait.

La Source que chacun est capable de percevoir séparément, devient un lieu commun et Essentiel. En s’ouvrant au subtil on est attiré par lui et par ceux qui en rayonnent. Ce rayonnement est, bien sûr, plus ou moins grossier et dépend surtout des filtres de chacun. De toute évidence, comme le dit si bien le dicton populaire, « qui se ressemble s’assemble ». Bien sûr que d’autres facteurs moins subtiles et plus biologiques nous conditionnent, mais l’expérience, la Vie simplement, permet de comprendre ce qui compte vraiment et de Communiquer ; nos tristesses et nos joies nous font grandir en une perception éclairée. Nous finissons tous un jour par reconnaître le bon alignement qui convient à notre Cœur. Être Soi-même, c’est s’aligner d’instinct sur la Source, sur l’Essen-Ciel, et reconnaître cette Puissance que nous avions égarée en chemin, ainsi que tous ceux qui la partagent en Conscience. Les rives ne se rejoignent jamais que de l'intérieur. N'attends rien de dehors, qui ne te soit porté par l'évidence. L'évidence est la révélation la plus intime et la plus méritoire. L’Évidence c'est l'adhésion à la Source. Elle ne frappe jamais à la porte des Cœurs ouverts, que de l'intérieur.

Le Cœur est l'écrin de l'âme pure. Il est rare de voir des écrins intacts. Ils sont invulnérables, mais cabossés, blessés, abîmés. Ils résistent pourtant toujours, aux pressions du temps. Le temps n'est pas une prison. La dualité est une clé vers l'intemporel. Voilà, sans doute, le secret le mieux gardé, car il est l'intérieur que l'extérieur occulte si bien.

Si tu sièges en ton Cœur tu y liras toutes les bibliothèques du monde. Elles jaillissent de l'Instant sans un mot trop long, sans un son trop court. Juste un rayon d'Harmonie qui te couvre d'Amour. Peu importe la forme, puisque nous avons le fond. La forme est un paquet cadeau. Le Corps suit toujours l’âme.

Désir Sacré...

Le corps aligné sur l'essentiel

Quoiqu’on fasse, quoiqu'on vive et quoi qui nous sépare, on n'est jamais ailleurs, qu'ensemble.

Tout rapport de chair est une forme d'amitié décomplexée, qui devient une rencontre profonde quand les âmes se confondent. Le Cœur n’envahit jamais. La bonne distance entre deux cœurs dépend moins des kilomètres, que des centimètres qui nous éloignent du nôtre.

Le Désir participe à cette fin. Cette expérience est une négation évidente du conflit. Car à moins de se conduire en prédateur, ce que l’Univers des Hommes et du Sacré réprouvent, on fait l’expérience de Soi et de l’autre jusqu’à la convergence. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise vie, d'amours fades ou plus intenses. Il y a la vie - ses conflits, ses choix, subis ou imposés - qui nous fait grandir, avec et malgré nous. Le désir impacte le corps car l’âme intriquée fait l’expérience de la fusion totale. De sorte que même à distance le désir peut produire une manifestation physique palpable, tant pour le récepteur que pour l’émetteur. Certaines expériences de décorporations ou de manifestations immatérielles ont pu être observées. L’âme ne se déplace pas au sens physique du terme mais se transporte consciemment ou inconsciemment, au moyen du corps astral, auprès de sa bien aimée.

La proximité est la victoire de l'âme sur les frontières du corps. Il faut être plein de Soi pour bien rencontrer l'autre. La plénitude des cœurs n'éloigne personne. L'Amour vrai ne connaît pas le manque.

Qu'on en soit conscient ou pas, toute vibration compatible est Une. On peut oublier, se séparer de millions de kilomètres, un soir ou mille vies, on reste à jamais intriqués et Unis.

L’Unité, par-delà le temps et l’espace est un réseau interconnecté de TOUT ce qui EST. La connexion des âmes, qui se reconnaissent par familles vibratoires, est à la mesure de ce que les scientifiques nomment le principe d’intrication, auquel je vous renvoie.

En un mot, les âmes vibrent à un certain niveau de Conscience et sentent, avec plus ou moins de clarté, l’Essen-Ciel poindre sous l’apparence. Cet Essen-Ciel c’est l’indéfinissable qui ne peut avoir de sens. Seule l’Intuition nous le transmet, à Cœur ouvert. Seul le désir nous y ouvre, en partage.

Nous sommes une solidification de l'âme universelle. Un peu rigide, parfois endolorie, ce pourquoi l'on s'étire : pour retrouver la Joie première que le plaisir révèle. En Amour, quoiqu'on fasse, quoiqu'on dise, ou ne dise pas, tout est là et jamais ailleurs. Fermez les yeux : vous entendrez. Vous n’êtes jamais seuls. La peine même est provisoire et ne dépend que de l’importance que vous y portez.

L’intime n’est pas qu’un mot. Il est à la fois la plus symbolique des verticalités agissantes et l’une des plus formidables sensations que le partage sensuel procure. Tout être est sacré, mais certains le révèlent plus que d'autres.

J'y crois comme je respire. On ne peut s'empêcher d'embrasser ce qu'on aime, de tout son Cœur, de toute son âme, en communion parfaite avec ce qui restaure en nous le parfum et le goût de notre Originel mystère.

On ne peut s’empêcher de désirer sur cette Terre, sauf à se morfondre dans une chambre obscure. On ne peut aller à l'encontre de la Loi Naturelle dont le désir est l’un des superbes outils invisibles du rapprochement et de l’Amour. De même qu’on doit accepter la part de Souffrance qui naît de notre Liberté, car cette souffrance mène à la non souffrance ultime. Quand l'Amour se mêle à la peine, ne choisissez que l'Amour ou vous subirez la peine.

Car la vie est un Cœur commun qui (se) bat toujours, et malgré tout. Il n'y aura pas de fin. S'il est une Lumière qui ne s’éteindra pas, c'est celle celle que nous a confié la vie, au berceau de notre premier et dernier souffle. Elle éclaire nos actes les plus anodins. On ne désire plus à l’aveugle quand on baigne à la Source. On EST, la Source et sa Lumière. Et le désir peut être chair, il ne nous divisera cependant plus.

La foi c'est l'Essen-Ciel qui rassemble. Personne ne se sépare de personne, ni de rien, car l'Essen-Ciel est plénitude, indivisible.

Le désir n’est plus ni attente, ni frustration, ni mal, et ne veut plus posséder.

 

Peu importe les merci

Qu'importe les pourquoi

On plante nos semis

Et l'on pleure Bien des fois

Des fleurs, Qui ne pousseront pas.

 

La Foi et la Lumière le rendent Sublime. La Beauté est aussi fragile que le Mental est brutal, mais au bout du Cœur, elle est immortelle et l'enterre.

On n'extériorise pas la Lumière pour la faire briller aux yeux de tous, on initie ceux qui y sont perméables, de l'intérieur, afin qu'elle les éclaire. Voilà pourquoi il est inutile d'expliquer ou de convaincre. Rien ne luit malgré Soi.

Les couples partagent à l’Unisson et jouent d’émotions, sans rougir et sans honte. Ils font monter le plaisir et explosent en un seul et même cri. Voilà l’abandon à la Source de la plus totale confiance et complicité. La Foi l’un dans l’autre les ré-unit. La Foi n'attend rien. Elle vit tout au Présent. La Foi n'a qu'un objet manifeste : la Paix. Rien de ce qui en dévie, ne peut usurper son nom indéfiniment.

La Paix est au prix de l'acceptation mutuelle de la liberté de l'autre.

Le Désir n’est pas et ne peut être la guerre

L'intimité n'est pas seulement un corps qu'on offre, mais aussi et surtout notre âme qu'on ouvre à l'autre, ainsi qu'à soi-même, en toute conscience de sa fragilité. Il faut beaucoup de confiance pour s'accueillir. Voilà l'Amour: un mélange de vulnérabilité et de force. Dans tous les cas il n’est jamais la guerre.

La Foi et le désir sont bien plus compatibles que la Foi et la guerre, malgré le nombre incroyable de guerres menées au nom d’un dieu !  Peace and Love ... les années 70 initiaient un bond spirituel décomplexé, qui pourrait très mal vieillir aujourd’hui si nous n’y prêtons gare. Les fondamentalistes de la pensée « obscure », les fondamentalistes religieux ou les libertaires immodérés, ne doivent pas gagner et remettre un voile sur ce qui venait à peine de se découvrir.

Le hashtag #BalanceTonPorc, lancé sur les réseaux sociaux dès octobre 2017, est un symptôme aussi libérateur qu'inquiétant. C’est bien sûr un formidable message qui doit rappeler à chacun qu’on ne viole pas l’intime. Il est éminemment respectable, car il est Sacré. La sexualité ne s’impose pas sans consentement éclairé, sans le pouvoir d’avoir pu dire OUI.

En revanche, #BalanceTonPorc est un terrible retour à la Vindicte populaire, et à une forme de Censure et de pudibonderie qui me paraît effrayante, car dogmatique et castratrice. La délinquance sexuelle et le harcèlement toujours condamnables, et doivent être poursuivis par les moyens de droits ouverts. Mais la délation incontrôlable est nauséabonde car elle jette en pâture des hommes qui ont droit à la présomption d’innocence, à tout le moins.

Enfin, les vraies limites de l’agression sexuelle et du harcèlement doivent être évidemment définies très clairement, au risque d’américaniser la société européenne, et la France en particulier - La séduction – loin de la vulgarité de certains « Prédateurs » (loin de refléter la majorité des hommes, n’en déplaise aux Médias ou réseaux sociaux) ne doit pas être remise en question au nom de la Censure et des vengeances personnelles. La Liberté des uns s’arrête toujours là, ou commence celle des autres, et la France connaît toute la portée de cette maxime révolutionnaire pour en être la mère porteuse. Et le Principe est absolu et vaut pour tous.

Pas sûr donc que #BalanceTonPorc ne participe pas à la même violence que le Hashtag est censé pourtant vouloir dénoncer, même opportunément. Chaque victime, dont on comprend la colère et l'immense désarroi, doit être protégée, mais surtout apaisée. La Peur détruit tout, y compris Soi-même et la Peur est le terreau de la haine. Si la Justice des hommes est insuffisante, la parole doit aussi tenter de réparer ce qui a été brisé, abîmé, en elles. En chaque mot sublime, il y a une compassion qui apaise. Et ce ne sont pas que des mots.

Que la Lumière règne parmi les hommes et que l’Amour l’emporte, dans toute sa large palette de partages, n’en déplaise aux moralisateur et évangélistes ténébreux aux pensées souvent obscures.

La couleur de l'essentiel jaillit de l'invisible; elle est rendue palpable à la mesure de la divine perméabilité des filtres du Cœur. Alors on la sculpte, on lui prête corps, on la rend perceptible par des mots. Toute forme est création polychrome, de poésie Originelle.

Les mots sont chrysalides et papillons. Ils sont enveloppes et âmes, éphémères et éternels. C’est cela la vie même. Le désir est ce qui nous pousse vers l’autre et vers soi. C’est nous transformer vers et pour le meilleur de nous tous. Tout désir est partage de l’Essen-Ciel.

Si demain au seuil de ta vie, on te demande si tu as aimé et combien de fois, ne te perd pas en chiffres ou additions mais réponds: Une fois. Dès que je me suis aimé assez moi-même, pour reconnaître aussi tout l'Infini des autres, je les y ai rencontré.

Quelques vies, ou quelques secondes, à la mesure de l'Instant éclairé, et le monde imparfait se dévoile au Présent de l'indicatif.

Ne vis pas "comme d'habitude"! Vis "comme Toujours!" Always is NOW Always is Life! Désire la Vie !

Désir Sacré...

un peu de Sublime à portée de nos yeux On les appelle charnelles, ces personnes qui donnent tout émotionnellement, âme, cœur, corps et esprit.

Pessoa.

Dès l’instant où j’ai entendu ma première histoire d’amour, je suis parti à ta recherche, sans comprendre à quel point j’étais aveugle. Les vrais amants ne finissent pas par se rencontrer quelque part, chacun abritait l’autre dans son cœur depuis le début.  

Rumi.

Il n’y a rien en dehors de vous-même qui puisse vous permettre de devenir meilleur, plus fort, plus riche, plus rapide ou plus intelligent. Tout est à l’intérieur. Tout existe. Ne cherche rien en dehors de toi.

Bruce Lee.

Prétendre contenter ses désirs par la possession, c’est compter que l’on étouffera le feu avec de la paille.

Proverbe chinois

L'intimité, ce n'est pas quand tu vas au lit avec quelqu'un mais quand tu peux lui avouer tes peurs.

Absolut bubi.

Prétendre contenter ses désirs par la possession, c’est compter que l’on étouffera le feu avec de la paille.

Proverbe chinois.

L'amour est un échantillon mortel de l'immortalité.

Fernando Pessoa.

Quand je vous aurai bien répété que la vie est un enfant qu'il faut bercer jusqu'à ce qu'il s'endorme, j'aurai dit tout ce que je sais.

Voltaire.

Il y a trois mots simples qui, à eux seuls, peuvent résumer le sens de la vie : "être", "aimer" et "s'émerveiller."

Agostino Degas.

Pour être ce que j’appelle ‘un être humain de qualité’, il faut être transparent et avoir le courage d’être ce qu’il est.

Bruce Lee.

Comme une brise en plein été, Ou comme un beau nuage, L’amour veut être libre, Ne l’enferme pas dans un coffre Où il va périr. Qui aime ne fait point de prisonniers, N’essaie pas de posséder. L’amour est comme une fleur de Printemps qui pousse en liberté.

Bouddha.

Je ne t'ai pas aimé par ennui,  ou par solitude,  ou par caprice.  Je t'ai aimé parce que le désir de toi était plus fort que n'importe quel bonheur.   Et je savais bien que la vie n'est pas assez grande pour y faire entrer tout ce que le désir peut imaginer.

Alessandro Baricco.

Le sage est guidé, non pas par ce qu'il sait, mais par ce qu'il ressent.

Lao Tseu.

La vulgarité est le moment de plein épanouissement du conformisme.

Pasolini, in "La Divine Mimésis, Chant VII"

La paix ne peut pas être gardé par la force;Elle peut seulement être atteinte par la compréhension.

Albert Einstein.


Quelle différence faites-vous entre le plaisir et le bonheur ? Le plaisir, c’est de se revoir, le bonheur, c’est de se retrouver.

Paul Bilhaud

Dieu est au milieu d’elle, elle ne tombera pas.

Psaume 46: 5

Désir Sacré...