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Chris le Gardien auteur
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Souviens-toi et rejoins-moi ...

Souviens-toi et rejoins-moi ...

Souviens-toi et rejoins-moi ...

La Perfection n’est pas un état, mais l’alignement du cœur individuel sur le cœur universel. Il n’est aucun mot pour l’expliquer, mais cet axe nécessite une révolution de conscience et de paradigme qui dépasse radicalement tout entendement rationnel.

Je ne reviendrai plus dans le vieux monde, non parce qu’il m’a déçu, non parce qu’il est barbare et pauvre, mais parce que j’ai vu ce qu’il dissimulait de clair derrière son voile sombre : ma Lumière, la vôtre aussi, à la condition de la percevoir à votre tour.

Ton illimité crie en toi :

- « souviens-toi et rejoins-moi ! Le murmure de ton âme, c’est de l’omniprésence à libérer !»

- «Tu n'as pas idée de ce que tu caches en toi, de l'authentique et sublime merveille essence non manifestée que tu es. Juste un millième de son effluve suffit à embaumer ton Cœur et à parfumer tes paysages. Le sens-tu déjà ? Un jour, tu libèreras toute ton essence et la Joie inconditionnelle ne te quittera plus.»

L’enfant, en Soi, est là pour renouveler ce que l’adulte a fait vieillir de nous et se départir de la chute originelle Adamique. C’est donc une responsabilité sacrée de ne pas le conformer à nos certitudes anciennes et lui laisser libre champ vers lui-même.

L’enfant, c’est ce qui est resté là-bas quand malgré nous, nous suivions le chemin des autres. Et voilà que des mots me raccompagnent. Non de force, mais comme le murmure bienveillant et reconnu de mon innocence perdue.

Ce ne sont pas des mots communs, ni le brouhaha des hommes qui parlent. Il y a quelque chose qui ne s’explique pas et que pourtant j’entends, clairement, distinctement, comme la flamme vacillante, mais forte, d’une bougie dans la pénombre d'une vie trop pressée.

Toute parole au galop est déjà un échec à l’amour, sauf si l’intention de lenteur la précède et l’accompagne. Voilà pourquoi on peut se passer des mots, quand on aime. On s’intrique et tout est là ! On se connecte, et puis c’est Tout. On est pas pressés par le temps, puisqu'il n'existe pas. On s'est reconnu, on ne se quittera jamais.

J’entends et comprends ce Silence qui jadis me faisait peur et dont on m’avait appris à me préserver par le bruit familier de mon humanité violente.

Je suis une onde déjà là, pourtant égarée quelque part entre hier et demain. J'avance éparpillée et sans conscience à la recherche éperdue d'un présent que je ne cesse de fuir, sur des rails qu'on a posées pour moi et que j'ai peur de déposer. Et si j'osais enfin m'égarer sur les traces invisibles et discrètes de mon âme, pour me retrouver ?

Quand le rapport à l’autre nous rend à notre plus belle fragilité, sans plus de peur, quelle richesse !

La peur est la division des causes qui nous éloignent de nous-même autant que des autres. L’intérêt devient la seule cause des rapports humains. Lorsqu’on a perdu cette fragilité et l’innocence qui la sous-tend, on est vulnérables et mortels. On doit cultiver sa force au détriment de son innocence, la pensée au détriment de l'intuition, toute sa violence parfois qui comble le manque de confiance et nos égarements dont l'intellect s'empare pour se rassurer un peu.

Aimez beaucoup, dites le un peu, faites-le toujours. Soyez faible, car la force n’est jamais sensible. Je suis faible devant une femme, comme le nouveau né fragile sourit à la chaleur du sein nourricier qu'il reconnait et qui l’accueille. Cette fragilité fait confiance en sa nature et il la partage les yeux fermés, en mettant sa vie entre les mains de l’autre. Quelle plus belle et magnifique confiance ! Quel plus beau mouvement de Soi que la pensée qui s'oublie, l’âme qui se rappelle à elle même, parce que c'est sa nature même.

Plus de Cœur que de mal... la terre saura toujours se nettoyer des toxines qui l'empoisonnent et il sera bien rendu à ceux qui la respectent. L'Amour est la nécessité de l'éternité. Seules nos peurs et nos divisions font perdurer la séparation et la mort. Le comprendre un, c'est déjà se libérer beaucoup du temps.

De même un jour, nous accédons aux zones lumineuses et sous-jacentes de nos êtres en devenir. Nous revenons, plus exactement, à la Beauté ternie de cet ici et maintenant inconditionnel. La Beauté et la Perfection sous-tendent les pires intentions en ce bas-monde. Il n’est, en effet, ni haut ni bas astral, il n’est que des degrés de conscience, de belles ou de mauvaises conscience ou intentions que les énergies cristallisent.

La non pensée est le non orgueil du courant naturel de Soi ... il faut laisser couler ce qui est et doit et même si ca parait folie que tout cela, c'est par la folie qu'on s'élève et par la norme qu'on s'endort. Il ne s'agit donc plus de penser ni d'être comme tout le monde, mais de ne plus penser le monde pour l'habiter pleinement.

La pensée est toujours précédée par la "non-pensée" qui en est l’influx premier et dernier, et que le langage bruyant traduit ou tente de traduire. Ce temps sacré qui précède l'expression profane, est essentiellement intuitif et informel. Il est l'instant qui échappe à la raison, l'état non duel par excellence. Dès que la pensée apparait, qu' elle se formalise, l'imperfection déchire la pureté virginale de l'intuition. Le Mental crée une interférence et un bruit qui couvrent le Silence du Verbe non duel. Nous vivons un temps ou la parole jaillit sans s'être imprégnée du Silence fondateur. Un temps ou le bruit est continu, où le fond ne peut plus émerger, substitué par et dans la forme profane et effrontée qui l'étouffe. Ce n'est pas tant que le parole précède la pensée, mais que la formalisation de la pensée ne parte plus de la non pensée, du Temple intérieur. Le bruit d'une parole outil, aux artisans parfois séduisants mais tout en superficialité. Voilà la conquête du Mental et sa suprématie affligeante. La superficialité est le théâtre horizontal de signifiants de l'apparence mutique, qui égare sur des voies artificielles celui qui l'emprunte. La Voie verticale naturelle s'est perdue sous les autoroutes bruyantes de notre béton Mental.

Mais il est exact, ici et dans la durée de nos consciences immédiates et périphériques, que les mauvaises intentions peuvent être très mauvaises. Pas besoin de voyager loin de ce monde pour en mesurer les quelques effets. C’est là que la tristesse pend tout son sens et la haine de beaucoup aussi. Il faut espérer dépasser ces instants duels et nous recentrer sur l’originel influx de notre âme, qui n’est plus soumis aux conditionnements exogènes, qui nous égarent hors de nos sublimes natures.

Sans folie? On est bien peu de choses. La folie c'est ce qui rend possible l'impossible, visible l'invisible, ordonné n'importe quel chaos, libre n'importe quel esclave. La folie? c'est le moteur de mon âme. Son carburant? La Joie qui résonne dans mon Cœur.

Ce ne sont pas de moralisateurs dont nous avons tous le plus besoin, mais de passeurs de confiance et d’espoir, des fous qui baignent dans la Lumière sans jamais s’en enorgueillir. On ne perd pas son temps, pas une seconde, quand on habite follement son Cœur. Là y coule notre éternité, comme le sang de la vie dont nos années témoignent et comme l'Amour qui en jaillit en nous rendant la meilleure part oubliée de Soi, en nous offrant l'absolue perfection dans l'éphémère d'une sublime imperfection.

Ce qui ne naît pas d'une évidence, ne grandit pas en moi. Je suis la somme de ces jaillissements qui coulent et que j'habite, comme autant d'heureuses nécessités. Ce ne sont pas des contraintes, non, juste mes fulgurantes et incontournables vérités, celles que vous reconnaissez aussi à la croisée des expansions de Soi. Il n'y a rien à faire d'autre que s'accueillir. Voilà trop longtemps qu'on s'exile.

Je n’ai plus peur. Jamais. Je suis triste souvent, devant tant de brutalité encore, mais j’aime à reconnaître vos sourires, signes de l’intrication discrète de nos jeunes âmes dans ce vieux monde.

 

Chris le Gardien, Février 2020.

 

Le monde n’a pas besoin qu’on y mette de l’ordre, le monde est ordre incarné. C’est à nous, humain de nous harmoniser avec cet ordre divin.

Henry Miller.

L'esprit n'est pas libre tant qu'il n'a pas lâché prise."

Franz Kafka.

Être fidèle à soi-même, c'est écouter, dans le hurlement du monde, son propre murmure et en suivre la direction.

Roxanne Bouchard.

Il y a sur cette terre des gens qui s'entretuent. C’est pas gai. Je sais. Il y a aussi des gens qui s'entrevivent. J’irai les rejoindre.

Jacques Prévert.

Éduquer un enfant, c'est s'offrir à lui en exemple.

Martin Gray.