1- Ne pas juger
L’autre nous ressemble, avec ses propres faiblesses et ses raisons subjectives d’agir. Personne n’appartient à personne. Juger l’autre c’est exiger de lui des qualités que nous souhaiterions lui imposer. C’est un autoritarisme de chaque instant. C’est une violence qui fonde le rejet. Vivre en interaction c’est accepter la différence de point de vue, sans nécessairement la partager. Se frotter à l’autre n’est pas le contraindre vers soi, c’est au contraire l’accompagner même jusque dans ses erreurs et que s'il nous y invite.
2- Ne rien attendre qui ne dépende d’abord de nous
Attendre c’est ne pas agir, ou accepter de dépendre de d’influx extérieur. C’est donc s’en remettre à autrui ou à autre chose. C’est perdre son autonomie.
3- Vivre Ici et Maintenant
Ne stationnons pas trop longtemps dans le passé, les amendes y sont chères. Ne nous projetons pas trop dans l’avenir, et reportons-nous au commandement 2.
4- Regarder le monde avec l’œil du cœur
C’est l’intuition qui guide nos pas vers ce qu’il y a de plus permanent et authentique en nous et dans le Monde.
5- Identifier et rejeter toutes les impressions toxiques qui nous hantent et qui nous vampirisent
Les émotions polluantes sont comme des chevaux sauvages. Prendre le recul sur les ruades permet d’anticiper les chutes et de bien tomber.
6- Rêver
La Matière du monde doit nous pousser à la persévérance dans le Beau. Non pas en nous isolant dans une bulle sans lien avec la réalité, mais en transformant le réel, c’est-à-dire, en regardant au travers lui, les trésors qu’on ne lui connaissait pas. Dépassons ce qui est laid. Perçons les couches superficielles du voir et du sa-voir. Entrons dans le cœur profond de l’Être et du Sublime. La Con-naissance du monde passe par la transformation de ses formes grâce au regard concentré des artistes que nous sommes.
7- Réfléchir : Reportons-nous au commandement 6
La réflexion est le rapport du Soi au monde. Du percevant au Perçu... Je vois le monde, je me vois au travers lui je m’y habitue ; je m’y frotte, je m’y cogne, je m’en déshabitue, je souffre de ne plus voir, je souffre de voir, Je m’isole et je reviens. Un jour, je vois dans la globalité. Mon paysage intérieur luxuriant et joyeux se calque sur les choses qui prennent une couleur flamboyante. La réflexion n’est plus ni mentale ni surtout intellectuelle. Elle est un regard décomplexé qui reconnaît ce qu’elle avait perdu : une projection de sa vrai nature, une communion avec l’Unité. Nous mourrons à notre ancienne vue pour renaître dans un nouveau regard.
8- Persévérer
Celui qui a vu, souffre plus que celui qui est resté aveugle. Car il est raillé et se raille parfois lui-même, comme le prisonnier de la caverne qui revient dans sa cavité pour témoigner auprès de ses semblables des formes de l’au-delà. Parfois aussi, le doute est plus fort que la certitude. Dans ces moments ou le cœur est aux prises à la plus déstabilisante déconnexion, durant ces phases difficiles où le bruit et la fureur du monde nous renvoient à nos réactions conformistes et à nos préjugés impermanents, il faut rester sur nos gardes. Vigilants. Gardons, même de loin, les traces exemplaires des sages qui nous ont précédé et sur lesquelles on a marché; Rappelons nous que le bonheur ne dépend que de Soi. Ces petits cailloux blancs que le petit Poucet semait derrière lui pour ne plus se perdre, et pour rentrer chez lui...quelque soient les circonstances et l'égarement.
9 – S’estimer
Filles et fils de lumière, comment pouvons nous croire en être dépourvu soudain ? Levons la tête. Affrontons le réel et son obscurité. Les ténèbres sont chassées par le regard éclairé. Alors fondons cette lumière, et portons là au plus haut. Pour nous bien sur, mais aussi pour ceux que nous aimons. On évite pas la souffrance. Ni la sienne propre, et moins encore celle des autres. Mais il est naturel de semer par l’exemple. N’attendons pas que nos enfants nous comprennent mais qu'ils suivent peut-être un jour les traces qu'ils auront aperçues. Nos enfants ne nous appartiennent pas davantage que quiconque sur la terre. Mais Soyons cet exemple vivant pour eux. Chaque graine plantée dans un terreau fertile donnera peut-être naissance un jour à une belle re-con-naissance. Chaque mot, chaque action, négative ou positive laisse des traces imperceptibles, mais profondes.
10- Respirer
Le souffle est la Vie et la Vie est un souffle. Le corps et l’esprit sont en communion par le souffle et la voix. Prenons soin de notre corps. L’équilibre est à ce prix. Chasse chaque mauvaise pensée en la balayant dans le torrent de toxines que tu expulses par la bouche. Inspire l’oxygène comme la richesse et visualises ton corps se remplir d’une lumière ni trop froide ni trop chaude, qui brille sans éblouir. Cette lumière c’est la vie. Et chaque mot est un puissant symbole.
Exister vraiment c'est s'autoriser à être Soi-même en toute circonstance.