A Paris les feuilles sont grises Dans de grandes poubelles vertes A Paris les fleurs sont noires dans des prisons de plantes Les grasses, les belles et les moins belles Et dans les bois, que sont les biches et les faons devenus? Le long de l'avenue des files de vans fébriles Plus de cerfs égarés De gros boxers garés Des filles nues au volant Quand ce sont bien des filles A Paris les cerfs en Rut sont des porcs Et les biches des péri-pathétiques chiennes Non, on n'effeuille plus les marguerites A l'ombre des grands arbres Un peu, beaucoup, passionnément grises Dans la prison des villes, on remplit le grand vide Avec l'amour qu'on peut.
Le vrai parisien n'aime pas Paris, mais il ne peut vivre ailleurs.