Ces aphorismes sont un extrait tiré d'un petit ouvrage non publié à ce jour. L'intuition nous permet, sans construction intellectuelle, de ressentir la richesse de nos paysages intérieurs. Cette richesse est acquise par delà les sens, en plongeant dans l'essence du monde. La méditation permet cette perception directe qui transperce le voile de la complexité...
Le Monde n’est Forme, que pour autant qu’il est perçu.
La Forme dépend du sujet percevant qui la conçoit.
Il n’existe pas de formes sans des sens qui les canalisent.
La conscience traduit le monde et lui donne un sens par les sens.
Le Sujet est naturellement immergé dans le Monde, par conscience immédiate.
Cet Etre existe par la Conscience, immergé entre les choses.
Cet Etre est aussi SOI, par delà les sens, essentiel, primordial, immatériel, intemporel, spirituel, insondable.
Le SOI Existe, au travers les choses, par elles.
IL est réel. Entre les choses. Inter-res.
La Conscience est INTERET, Co-naissances, in-situ du Plan physique, Volume de l’Espace et du Temps.
L’In-térieur, le SOI, le JE-SUIS, est l’être premier, par delà les sens.
Le SOI ne se révèle que dans et par le Monde, au travers les sens.
Le SOI Est derrière la Forme, caché, ignoré, abandonné, inconnu, oublié, In-exploré.
Le SOI n’Ex-iste qu’autant qu’il se révèle de l’extérieur vers l’intérieur.
L’existence révèle le SOI.
Il n’est point d’essence qui n’ait d’abord existé, vécu, souffert.
Le SOI EST expériences Agies.
Les Unités « perce vantes » multiples et coexistantes sont connectées sur un rayon au Plan physique ;Cest le Plan Mental.
Le SOI est Unité, parmi des unités, parmi des SOI. Ces Consciences sont « perce vantes » et connectées au Monde en inter- dépendances ; Immergées dans la Loi du Plan ; « Vie vantes ».
Ces Consciences sont plongées dans l’intimité du Rayon.
Le chemin est aussi long entre l’instinct et l’intelligence qu’entre le Mental et l’Esprit.
L’Esprit est insondable.
Le mental est l’expression grossière de SOI sur le rayon.
Le mental est l’étape obligée vers SOI.
Les connexions coordonnent le monde en palettes de couleurs de la plus grossière à la plus subtile.
La conscience s’accroche au monde naturellement et tout aussi naturellement prend le chemin du SOI, par intuitions et tâtonnements.
Le Monde vit par delà bien et mal.
L’expérience est le seul chemin vers la co-naissance de SOI.
Sans expérience, le SOI n’a pas d’existence.
Sans existence, le SOI n’a pas d’autonomie, il vit dans les fers du grand TOUT, inféodé à LUI.
La conscience de SOI est nécessairement Conscience des SOI, des autres SOI, conscience plus ou moins floue ; Plus ou moins obscure.
Le Rayon est progrès ; Le sentier est sinueux, multidirectionnel, long, cabossé, mais chaque pas égocentrique dans la terre même boueuse, chaque empreinte laissée sur son sol, participe au chemin vers SOI.
C’est le cheminement qui révèle le SOI.
Le Monde est cheminement.
Le Monde est méthode.
L’Intuition est la perception, même confuse, du SOI.
Le Monde Ex-térieur cesse d’avoir prise à mesure que l’esprit se libère de ses préjugés et ses certitudes ; L’espace et le temps n’en sont point moins réels mais ne mentent plus sur la réalité des Plans.
La conscience du SOI succède à la conscience du Monde et se construit par lui.
La conscience immédiate est périphérique par objet.
La conscience de SOI est concentrique. Elle se révèle par le monde des formes et des idées. Par les sciences et les intelligences. Elle est méditation et introspection ; expériences et oubli de SOI, par immédiateté de conscience ; Construction progressive et révélation du SOI, par touches successives.
La conscience complète du SOI est LA Réalité ultime, par delà les intérêts, La conscience du SOI et des SOI est Commune Union.
La conscience du SOI est l’In-telligence L’In-terminé, l’In-déterminé, l’Inter-agi ; L’Inter-âge ; L’Intérêt et l’interlude ; Le Début et la Fin. La main, l’outil et l’œuvre ; Le Bien et la Mal conjugués. L’APHA et l’OMEGA. La Lumière qui dissipe les ténèbres.
Le sentier est long;. Long est aussi le chemin pour l’aveugle.
Les rayonnements du monde se déclinent en Formes et cheminements interdépendants. On peut décortiquer les liens de causes et d’effets ; Isoler ses parties pour tenter d’en comprendre les réalités complexes et sans fins.
La conscience peut connaitre le monde de deux façons : par les sens, immédiatement c’est la conscience immédiate ; Par abstractions, C’est le propre de la conscience humaine de pouvoir s’extraire du présent en se situant dans le volume d’Espace et de Temps. Le présent est expliqué par ses causes du passés et ses effets de l’avenir.
Les Lois de la nature gouvernent par connexions. La conscience aborde le Monde immédiatement ou par abstraction.
L’abstraction permet à la conscience de s’extraire de la matière brute.
L’abstraction permet à la conscience de Com-prendre et con-duire les inter-dépendance du Monde.
Mais l’abstraction ne mène pas nécessairement vers le SOI.
L’intellect gouverne le monde et est gouverné par lui, sur le Plan Mental.
La matière première, brute, au seul rythme de nos sens et nos sciences est modelable.
Les découvertes et les progrès sociaux déforment l’existant, bouleversent l’économie mondiale et construisent autour de nos sens de véritables remparts qui nous isolent un peu plus de nos essences. C’est de séparativité dont il s’agit.
Immédiate dans son animalité.
Immédiate dans sa conscience, toute entière tournée vers l’ex-térieur du Monde, vers sa seule forme, par ses seuls sens, la conscience est étourdie d’images et de sons.
Engourdie dans son Rayon.
La conscience crée des formes, d’autres Idées, comme autant de concepts détournés et déroutants, un Monde Intellectuel de préjugés et de vérités conceptuelles immédiates.
Un TOUT d’illusions nécessaires à l’effort vers SOI.
Le Monde est créé de réalités perçues et sculptée par la créature elle-même.
La créature crée aussi du réel In-tellectuellement perceptible.
La séparativité est in-exploration du SOI et surface du TOUT.
Il faut sortir du Monde pour rentrer en SOI.
Les Plan Physique et Mental sont le terreau par lequel la matière enveloppe le SOI et le développe au rythme du Temps.
Les Plans Physique et Mental sont le point de départ du chemin vers le SOI.
La matière est la terre du Monde, la Forme du Monde, la grotte de la créature, son Volume, son étendue, son rythme et sa musique, assourdissante ou mélodieuse.
La LOI de connexion ou de rayonnement est Séparativité.
La matière élève ou isole ; isole pour élever. Elève pour isoler le Monde.
Il faut discriminer le Monde.
Il faut constater la racine nécessaire à la Terre, tolérer humblement cette condition et faire s’élever nos yeux vers l’extérieur du Monde et l‘intérieur de SOI.
Discriminer le Monde c’est l’isoler comme un chemin possible vers SOI.
Les progrès scientifiques et techniques ne discriminent les parties du Monde que pour sculpter la matière première et modeler ses dimensions.
Le Monde réduit à servir les intérêts économiques, reste le Monde, au travers la surface horizontale et opaque à l’infini du Microcosme au Macrocosme.
L’immédiateté ou l’abstraction de la conscience donne du mouvement au SOI.
Le Monde est dimensionné par la perception et relatif aux sens qui lui prêtent corps. Sur une même dimension de sens.
Le Monde Microscopique et Macroscopique est un monde horizontal, connu ou appréhendable à l’infini ;
Le rayonnement du Monde incarne les SOI par et dans la matière.
La Vie dans le corps est le Rayon.
Le SOI se nourrit du Rayon et grandit par lui.
Le SOI dépend du Monde. Le Monde dépend du SOI en conscience.
Le Monde révèle le SOI et le débarrasse des corps grossiers par étapes, à cheminer vers le SOI. L’Inter-res mène à l’inter-rieur.
Le Monde transcendé n’en est pas moins Monde. Il est transfiguré. Ex-pliqué ; Délié ; expié.
La fin du Monde n’est plus l’implication dans ses Lois horizontales notre révolte mais l’explication verticale de ses Lois et l’ex-ploration du Plan par la juste coordination des oscillations de son cœur.
Le cœur est l’outil du Plan.
Il est le canal de l’Esprit.
Sans cœur pas d’intuition.
Le cœur est l’œil et la bouche du SOI dans le Plan.
Il est d’abord aveugle et muet sur le rayon.
Puis il apprend à se substituer à la parole et à l’œil physiques.
Le SOI transparait toujours plus ou moins par le cœur qui canalise l’énergie pure, par réceptions inégales.
L’Amour est expression ultime et première de SOI.
La conscience de SOI est toujours con-science d’Amour.
Le SOI est Amour et sa conscientisation est un cheminement dans le monde et par lui, vers LUI.
La pratique du Monde et sa fin vise à connaitre l’Amour, à en percevoir même imparfaitement l’expression et à en garder une durable impression.
L’intuition permet de se reconnaitre en SOI.
Les mouvements et oscillations du cœur n’en reproduisant souvent que très imparfaitement l’écho, le Monde sépare plus qu’il ne réunifie.
L’intensité de l’effort est à la mesure de la longueur du chemin.
Les progrès dans les visions du cœur amplifient la puissance des progrès à venir.
Le chemin vers SOI est sans retour, sans régression possibles.
Le Monde Physique et Mental s’efface devant les progrès du cœur.
L’homme s’abandonne aux angoisses qu’autant qu’il refuse de connaitre ou de reconnaitre sa divinité.
Il s’abandonne à sa condition humaine sur le Plan et malgré le rayon qui lui donne la puissance de détachement suffisante pour ne pas laisser ce monde illusoire inexploré.
Nul n’est contraint, malgré lui, à avancer sur le sentier.
Le Monde offre des loisirs qu’il suffit à l’homme de consommer, sans effort particulier vers le SOI.
On peut s’abandonner au Monde dans lequel on se confond tout à fait, impliqué et dépassé par lui.
On peut faire semblant de ne le comprendre qu’horizontalement, sans verticalité aucune.
Le Monde nous incite très fortement, sur le rayon, à l’exploration égocentrique de nos souffrances, de nos incertitudes de nos doutes, de l’absurdité épouvantable qui régit un monde séparé de son socle premier.
Le cœur discipline la raison et ses préjugés intellectualisés.
Le cœur nous in forme sur le Monde.
Le cœur discrimine le monde par intuitions plus ou moins subtiles qui se confrontent sans concessions aux préjugés établis, avec force et souffrance.
Il y a souffrance morale ou physiques, dans tous les cas Passion, lorsque le disciple refuse l’exploration de SOI et, par suite, la parole de l’intuition.
L’animal, sur le Plan physique, ne souffre pas moralement.
Le disciple peut souffrir dans son animalité.
La souffrance physique provoque un mal au corps et au cœur. Le cœur aussi peut saigner.
La souffrance physique renvoie à l’absurde condition humaine à la souffrance et à la mort d’autrui, à l’expérience sociale, au rapport systématique des choses entre elles, aux Lois du Monde et à la tentative d’en trouver une explication philosophique ou religieuse, contre ses intuitions, elles mêmes.
Lorsque le disciple tolère l’absurde ou lorsqu’il en retarde les effets par la création de subterfuges religieux, philosophiques, sociologiques qui apportent des réponses immédiates ou des raisons d’espérer, il s’enferme dans des préjugés superficiels dont la fragilité des réponses ne tarde pas à céder devant la récurrence des questions existentielles que tout disciple se pose un jour.
La souffrance morale est l’expression du cœur face à l’immersion dans le Monde des formes auquel le disciple s’accroche et qu’il tolère tel quel malgré ses intuitions.
Le disciple à un cœur qui le relie plus ou moins malgré lui au Plan de sa divinité, au SOI.
Avec plus ou moins de clairvoyance et de souffrance le disciple réveille le divin qui sommeille en lui.
Le Monde est UN dans sa puissance et multiple dans son expression.
La séparativité tend vers l’Unité, par l’expérience du multiple.
Le passage du multiple au UN passe du corps au SOI par le cœur.
Que les sens s’en émerveillent ou s’en désolent La Loi du Rayon règne sur le Monde et les égarés éparpillés finissent par retrouver le chemin du UN.
Le Monde est UN dans sa puissance et personnifie nécessairement le Soi afin de lui garantir sa liberté première et dernière.
Le multiple et sa séparativité utile, émancipent les SOI, leur permet un développement en harmonie avec l’Unité, en toute autonomie, sans inféodation, en toute liberté.
Les Plan physique et Mental sont une pouponnière d’identités divines.
Hors de SOI, le disciple construit son SOI.
Le Temps et l’Espace sont en SOI.
Le Monde est indéfinissable sans les sens.
Les sens sont matière et le monde est matière. Le monde comme les sens sont intérieurs.
Ce qui est à l’extérieur est intérieur.
Ce qui est à l’intérieur est révélé par l’extérieur.
Le Monde n’est ni illusion ni mensonge, ni vérité ni immuable ; Il est à la fois illusion et mensonge en conscience immédiate ; mais le Monde est Loi ; Rayon obligé vers la conscience de SOI par la conscience de SOI ; Rayon incontournable vers la libre Essence.
Interagir avec le Monde c’est construire la Conscience ; C’est naitre à SOI-Même.
Interagir avec le Monde c’est Con-naitre. La Connaissance révèle l’Essence. De naissance en naissance le SOI se dévoile et s’affirme.
La connaissance n’est jamais relative ; Elle fixe la lumière dans les ténèbres ; Et s’habitue à son Rayon.
La liberté première et dernière est dans l’abandon progressif du Monde ; Par le Monde et pas sans lui.
Les portes du SOI se ferment devant les gens pressés ; L’intellect est pressé et ne peut connaitre la profonde résonnance du SOI. ;
L’intuition supplante l’intellect sur le plan Mental car elle transperce ce plan en concentrant son mouvement trop rapide.
L’intellect est pris dans le mouvement du Mental et est emprisonné en lui ; Etourdi par l’image du Monde et les idées qu’il croit spontanées.
Le Mental est cacophonie d’idées et de matières ; Le Monde est son Temple vivant et percevant.
Le Temple du Soi élève ses colonnes sur le Temple du Monde et se nourrit de ses enseignements.
Le Temple du corps élève celui de l’Esprit et ouvre grande la porte vers Soi.
Le rayonnement du Soi transfigure le Temple du corps.
La beauté est transfiguration, transformation, transcendance du Soi dans le Monde.
La beauté d’un visage n’est pas seulement la courbure d’un sourcil ou le galbe d’une lèvre, mais la grâce que leur confère le Soi révélé par une résonance permanente. Le visage s’anime d’un mouvement chaleureux. Sans ce mouvement ce visage est fermé, froid et sans grâce (dis-gracieux).
L’objectif consiste pour l’homme à dominer le mental et par lui, à conduire sa vie dans le champ des formes selon l’idéal perçu.