Je suis un homme ordinaire, sans ailes apparentes, avec ses contradictions ses désirs, ses jalousies ses souffrances d'enfant et d'adulte.
Je contiens moi aussi mes colères et parfois j'explose. Mais je sais que nos fragilités sont les points les plus partagés du monde et que nos bourreaux ont aussi les leurs.
Je crois intimement qu'il ne nous appartient pas de diviser le Moi et le Soi qui sont Un. Pour bien comprendre cela avec notre petit cerveau je le décrirais ainsi.
Le Soi c'est l’Être Originel, la créature à l'état sublime, qui cependant ne pourrait être libre d'elle même si elle était créée parfaite. Elle ne serait qu’inféodée à la Perfection immanente. Elle ne serait pas mouvement mais immobilité.
Le Moi est la cristallisation du Soi dans cette dimension incarnée. Elle est en quelque sorte en Formation, dans la dimension qui l’isole de sa vraie nature. Le Moi est un non Soi, car l'apparence fait disparaître dans la forme, et temporairement, le Soi qui est comme occulté par une armure épaisse de Moi temporel et spatial. Malgré tout, le Moi et le Soi sont UN.
Le Moi libère le Soi en lui conférant le but ultime de se révéler à Soi-même, et de libérer ses semblables. Quand on a résolu cet antagonisme on fait preuve de compassion, à l'égard de ses semblables que l'on guide spontanément dans cette recherche irrésistible. Car quoiqu’on fasse, aucun sentier ne nous mènera ailleurs qu’en nous même, et ce, quelque distance que nous prenions d’avec Soi et quel que soit le temps qu’il nous faudra pour y parvenir.
Tout converge ! Notre temps terrestre à besoin du Moi, comme le temps céleste à besoin du Soi. Le passé et le futur ne sont que des résidus mentaux. C'est important. Ça fait partie de notre histoire. Mais nous Sommes d’abord une concentration de Présent.
Les obstacles ne sont pas infranchissables, sauf s'ils s'érigent sur ces résidus La coexistence est une survie par laquelle parfois naissent de dangereuses dépendances. Être Présent à Soi-même, est une Conscience personnelle, un effort que nous sommes seul à pouvoir faire. Notre capacité à ÊTRE cette Liberté dans la solitude partagée, est le fruit de notre capacité à nous détacher de l’agitation de notre Mental.
Il ne s'agit pas de vivre en ermite, de s’isoler ou de se rendre original, mais de comprendre la Vertu du Silence face aux bruits qui l’encerclent. L'Amour dont le Christ nous parle n'est pas une contrainte... Seul le mouvement de la vie, est une contrainte permanente...L'Amour EST son accomplissement, tandis qu'aimer est un apprentissage. Les défauts inhérents à nos incarnations nous permettent de comprendre le poids des rapports humains. Tant celui de l'autre, vis à vis de nous, que de notre propre charge qui nous atterre.
LACAN disait que "le réel c'est quand on se cogne". La réalité nous éprouve. Elle éprouve chacun de nous dans cet apprentissage. Oui, le rapport « entre deux » est toujours et par nature duel...c'est ainsi. Mais on comprend, peu à peu, que tout le monde n’évolue pas à la même vitesse et qu'il faut de la légèreté parfois. La légèreté n'est pas le poids moral le plus lourd de nos vies. Être léger ne signifie pas être superficiel. Bien au contraire. La légèreté c'est l’Être libéré de toute l'attraction terrestre douloureuse. La légèreté est le plus beau synonyme de l'innocence. Tout le contraire d'ailleurs de la grossièreté ou de la vulgarité qui est toujours pesante. La légèreté accomplit tout par-delà bien et mal. Si les hommes étaient légers ils voleraient plus haut... La Foi est légèreté sans poids ni démesure. Elle est primordiale surtout quand on la vie devient pesante. Car on croit manquer de tout et on se remplit de n'importe quoi pour combler ce vide. La légèreté c'est l'instinct de l'âme. Elle laisse naturellement de côté la tête et ses contradictions.
Mesure ces dernières avec ton seul Cœur. C'est lui qui EST ta boussole. Et au lieu d'aligner des mots pour voir...regarde le Ciel et son Infinité...puis cherche les mots pour le traduire...le Verbe est l'Initial du mot. Et le Verbe se passe de tous les mots (maux) de la terre dans un Silence infini qui te parle.
Le secret est que la perfection en tant qu'état, est absolument intraduisible par notre cerveau...il faut juste imaginer que les âmes qui ont atteint l'éveil ultime, celles qui ont Conscience de leur état originel Sublime et de façon continue, ne se reposent pas sur un grand lit de contentement en se demandant ce qu'elles vont bien pouvoir faire aujourd'hui au lever à midi.
Parce qu'Il n'y a plus de "Chronos", et que le Monde est Infini...les grands initiés retournent dans les cavernes et passent cette Lumière à ceux qui vont les prendre d'abord pour des fous. Aussi grands initiés soient-ils, certains s' incarneront dans des plans inférieurs et subiront aussi le poids de la misère humaine, d'autres continueront à travailler au niveau vibratoire ; mais tous ont un point commun avec nous :la quête de l’Unité perdue.
Chris le Gardien-Sept. 2016
On ne peut démontrer l'évidence. Elle s'impose à nous comme une vérité.