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Chris le Gardien auteur
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31 millions 536 milles secondes de Bon-Heur...

31 millions 536 milles secondes de Bon-Heur...

31 millions 536 milles secondes de Bon-Heur...

Une année compte 31 millions 536 milles secondes. Il est toujours absurde de se projeter et d’espérer un bonheur qui se fasse sans nous, sans en vivre activement et pleinement chaque seconde et fraction de secondes. La valeur d’une année dépend de chaque instant et d'abord de Soi.

La période des vœux est symptomatique d'un déracinement  : on abandonne l’année qui passe et on se souhaite le meilleur pour l’année qui vient, mais on oublie de vivre l’Instant Présent, qui est pourtant le seul moment qui vaut d’être apprécié. Laissons le temps...au Temps. Et vivons ces secondes comme autant de bon-heur en les faisant rentrer en nous. L'Heur est ethymologiquement LE destin favorable ; le Malheur, est au contraire, ce qui l'empêche. Le Bon-Heur n'est rien d'autre que de permettre à la richesse Originelle de ce destin magique de couler au travers Soi. A cette fin il convient de charrier le lit encombré de notre rivière intérieure, pour libérer notre courant naturel, en nous débarrassant des chaines temporelles et Mentales qui entravent notre Conscience. C'est ainsi que l'Heur se manifeste en conscience. En l'habitant totalement!

L'Eternité a le temps. C'est l’émotion et le doute qui la limitent. Le problème de la pensée est le morcellement du temps...notre éloignement Mental nous cache le Sublime que le mouvement naturel de la Vie imprime ; on ne parvient simplement plus à le déchiffrer.

Le Senti-Mental est l’apanage de l’Ego qui veut briller et se discriminer lui-même de ses semblables. Tout devient prétexte à la différence, à la compétition, à la possession. Tout devient prétexte au morcellement. On s’oppose au Tout, alors qu’il faudrait re-composer le Tout. On décompose le monde en fraction de gens et de temps. On s’identifie, on se stimule de sensations et de plaisirs mais sans en ressentir la profondeur. On reste en surface du Monde. On l’effleure, on s’effleure, mais on ne s’habite pas vraiment. Les années défilent et nous en devenons les témoins trop apeurés ou trop insouciants, trop extérieurs aux choses. On s' expose au doute, car l'éveil est sans cesse mis à l'épreuve de ces démons du Temps.  Voilà le terreau du Mal'Heur.

Dans le Chaos de nos pensées, on trouve la Paix comme on peut. On se fraye un passage entre les amas de sensations et, l'on aboutira au bout de nous-même, à une porte étroite et cachée dont "nous sommes" chacun LA Clé Unique. Chaque sacrifice, chaque souffrance, sont autant de petits cailloux blancs le long de notre chemin, en quête de Soi.

A suspendre sa vie, à celle qui n’est pas ou plus présente, on suspend sa chance de la vivre pleinement. Nos émotions, nos peurs (sous la forme d’angoisses) nous privent du seul Pas qui nous fait avancer. On reste immobile dans des secondes qui passent ... sans nous. 31 millions 536 milles secondes perdues à espérer les gagner, et 31 millions 536 milles secondes espérées mais sans essence, en pannes d’actions.

Les 31 millions 536 milles secondes qui nous séparent de nous même, ne sont pas autre chose pourtant que notre Conscience immédiate de vie, nos choix, notre incapacité d’adaptation à l’imprévu, qui nous désarçonnent, malgré nos immenses pouvoirs, à chaque seconde que le temps permet. Tant que nous sommes en vie, les secondes sont des années et les années sont des secondes à faire fructifier, de l’Intérieur. Le Temps n’est pas qu'une illusion, il rythme notre cadence, mais l’illusion toute entière est de ne pas le vivre de l'intérieur et d’en être devenu le spectateur passif et désespéré.

Nous sommes pourtant les fruits conscients d'une floraison magique et de l'exposition aux lois naturelles qui nous éprouvent et réveillent nos germes. On ne doute plus un instant de tout le Sublime que nous percevons, dès l’instant où notre Conscience se réveille. La pensée cristallisée nous prive de l’insouciance de la fleur qui s’épanouit grâce ou malgré la rigueur du climat. Chaque difficulté met en œuvre chez nous un mécanisme Mental d’émotions et de sentiments contradictoires qui nous excentrent dangereusement de l’instant. En restant éloignés du paradis Originel, nous vivons notre propre Enfer.

Le Moi est bien la cristallisation du Soi dans cette dimension formelle et par nature limitée car incarnée, incarcérée...Le Moi est un non Soi, un hors de Soi, car l'apparence fait disparaître temporairement le Soi qui est comme occulté par une grosse graisse épaisse, la couche formelle qui nous sépare de notre Essen-Ciel jusqu'à en re-couvrer un Jour la Sublime permanence. La Conscience immédiate projette les choses dehors. La pleine conscience les accueille en Soi.

Le passé, ce sont des résidus mentaux. C'est important. Ça fait partie de notre histoire. Mais, par delà ce Moi, par delà l'illusion utile du temps qui passe ou qui vient, nous sommes d'abord et avant tout une concentration d'Instants justes et parfaits.

Oui, le monde extérieur est une cristallisation de ce Soi en quête de lui-même. Notre âme le conçoit à la mesure d'un regard. Plus le Coeur s'isole et s' éparpille, et plus les formes du monde nous séparent et nous éloignent de Soi. Toute la vie nous apprenons patiemment à re-connaître en nous son intime et initiale racine parfaite. La Vie crée le conflit que l'âme tente de détricoter, d'instant en instant. L'espérance demeure, même au plus profond de notre Enfer-me-Ment!

Les déchirures profondes nous transforment. Elles découpent l'épaisse couche de glaise dure qui couvrait notre Coeur et l'isolait en terre, pour laisser couler en lui les réminiscences de son éternité. Le génie ne meurt pas. Il est l'éternité qui témoigne. L'intemporel est son royaume.

La Conscience est une chance inouïe, qui nous permet de découvrir les merveilles cachées d’une Nature que notre Mental voile et dont il nous éloigne, nous faisant perdre de vue le sublime mécanisme de la Vie-Une. La Pensée "séparatrice" nous aliène en bornant la Vie et en mettant une distance infinie entre l’instant et Soi. Penser 31 millions 536 milles secondes, revient à ne pas les vivre, en les vivant de loin, attachés à des souvenirs bloquants ou à des espoirs sans action. On a perdu la confiance de l’Instant et l’on s’est réfugié dans celle de la pensée et de l’Ego. On est en opposition totale et permanente avec le courant naturel de Soi et de la Nature, qui coule pourtant patiemment sans nous jusqu'au Réveil.

L'âme ne limite pas le monde quand elle sait l'embrasser. L'âme embrasse le Monde, car il n'existe qu'en elle et par elle, à son service. Rien de ce qui est, n'existe indépendamment d'elle et rien ne la domine. Aussi, lorsqu'on est délivré de sa propre vision étroite et écrasée, on transcende l'apparence et ses limites en une Unité qui converge vers Soi. Plus rien n'est extérieur ni séparé. Tout EST Soi! Il y a une fulgurance de l'âme chaque fois que nous nous lovons contre elle. Je l'aimais ... c'est imparfait : l'Amour n'a aucune date de péremption, il n'est pas un produit qu'on consomme. Il se décline à l'éternel Présent.

L'amour c'est tout ce qui nous survit dans l'éternité. Quand on a aimé vraiment, on se sait immortel.

Quand on parvient à percevoir le Centre permanent de notre oscillation entre positif et négatif, alors on EST rentré à la Maison.

L’Axe de la Pleine Conscience est le rééquilibre dans l’instant, une Ré-conciliation entre l’observateur et l’objet observé. On EST l’instant et le temps ne passe pas, sans Nous. Le temps reste. Il reste ce que l’on EST et ce que l’on FAIT. La seconde n’est pas la cause de l’homme. Elle est l’Homme agissant, inconditionnellement. Elle est le mouvement et pas l’impulsion de pensée qui le précède. Et quoiqu’il faille accepter le mode non rectiligne de la Vie, s’adapter d’instant en instant à son hostilité et à sa rigueur, nous devons résoudre en confiance l’Équation simple entre la Vie Consciente et le Mental en nous réalignant à la Vie-Une. Rentrer dans l’Instant, c’est revenir à la Source calme. C’est ne plus se perdre en se tenant mentalement éloigné du monde, c'est le contempler jusqu’à ses racines les plus profondes, à l’intérieur de nous-même. Voilà la Maison de toutes les belles âmes libérées du Mental et du Spleen.

Le Monde n’est pas qu' une pression extérieure. Nous sommes re-connectés à lui, et il EST UN en nous. Et nous Sommes ...UN, en LUI. Ses formes dites extérieures ne sont plus des entités ou énergies séparées de l’observateur. Elles Inter-Agissent avec lui. Elles sont en LUI, elles sont LUI. L’observateur et l’observé se sont réconciliés en UN. L’autonomie est acquise et le Monde se déploie en une Harmonie recouvrée et pleinement. L'UN dans l'autre.

La connaissance ne m'intéresse plus ; ce qui me plaît c'est la Vérité du Cœur, celle qui dépasse l'Histoire et la transcende. J'aime la Re-connaissance des images enfouies en nous qui parlent. Le Temps qui se pense, c'est la Vie qui s’en va. Car la Pensée est une Conscience qui recule. On ne fuie pas sa Conscience sans perdre beaucoup de Soi. Libérer la parole de l'enfant réduit au Silence. Voilà notre vocation : retrouver le Verbe éteint en nous. Avancer vers Soi, avancer En lui et surtout en nous-même.

Ce qui est expérimenté naturellement est directement senti et Conscient. C'est alors seulement qu’ on est con-vaincu, que le Mental recule, et que nous avançons en nous-même. l’âme est victorieuse, en sortant de sa geôle dont le Mental avait élevé les murs occultant. Les plus illuminés ont eux-mêmes subis la prison de leur dimensionnement terrestre. Jésus n'a il pas subi la pression de la Terre? Lui aussi s'est senti abandonné, lui aussi a douté. Le doute est par nature lié à notre dualité, car la chair est duelle, quoiqu’on fasse. La nier ne le réduit pas. c'est ainsi ! Nous ne sommes pas purs esprits, nous ne sommes pas une Âme au dernier stade de son éveil. Nous ne serions même plus sur cette terre ; Nous serions dans une dimension d'éveil bien supérieure. Ici, c'est la préhistoire du monde de l'éveil! On fait ce qu'on peut ; certains le font mieux que d'autres. Et c’est sans doute mieux ainsi, que pas assez. On tâtonne, on résiste, on se trompe, on chute, on se relève, on essaye de faire profiter aux autres cette Lumière, on se précipite soi-même dans la caverne, on s'élève, on se rabaisse. On avance ! Et, en avançant, on capitalise de l'éveil qu’on tente de traduire en mots. Sans mots d' abord, on le ressent, intuitivement, puis on tente de l’ex-primer, de le faire sortir, de le rendre visible et plus qu'à Soi-même, comme un Trésor qu'on sait intuitivement appartenir à Tous.  On tente de le faire retomber intelligiblement sur terre, imparfaitement mais à la mesure de ce que l’on peut. On devient des passeurs de Lumière. Car la Lumière n’est rien d’autre que ce que l’on perçoit du Sublime Invisible. Cette autre dimension de nous même qui nous attendait. On la filtre pour la rendre intelligible. L'Amour n'est ni devant ni derrière, il EST. Il suffit de le trouver, derrière nos failles qui y mènent et de mettre cette Lumière bien en Evidence de Soi. Voilà l'Action Juste et Parfaite.

Dans le chaos de nos pensées on trouve la Paix comme on peut. La Vie est belle car elle sublime l'âme infinie, mais la Vie est parfois cruelle car elle n'efface pas la frontière des corps tant qu'on ne la transcende pas. Et cette frontière nous compresse. On se fraye un passage entre les amas de sensations et l'on trouve enfin peut-être une porte étroite et cachée dont nous sommes chacun la clé unique. Mais tant que nous restons enfermés dans le cadre de cette dualité, le Mental est un puissant abat-jour, qui nous pousse à nous retrancher dans les zones confortables de nos ombres. Ne luttons pas contre elles. Elles sont aussi utiles que la Lumière, car elles ne sont que la forme projetée de nos propres murs sur lesquels la Lumière butte. Ça fait partie du processus de la vie. Un jour, les murs tomberont d’eux-mêmes. Ce jour-là, nous serons rendus à la plus belle de nos libertés.

On fait comme on peut en cette vie. Le Mental n'est pas notre ennemi quand l'âme est en éveil. L'important sans doute, est de laisser toujours assez de place à cette âme pour qu'elle nous montre le chemin. La Magie n'est jamais Mentale, elle est cette autre Vision qui nous maintient en Vie et donne un sens quand tout semble absurde. Un jour ils découvriront les signes de cette Beauté discrète mais intarissable. Quand la Magie du Sublime révèle la Lumière perdue, les ombres du Mental s'éloignent en proportion.

Chacun avance apparemment seul, mais sous la vigilance bienveillante de l'Amour discret et inconditionnel de cette Source qui l'inspire, malgré tout. C'est la Vie qui nous déboussole, c'est la Foi qui nous rappelle. Quand on écoute le Silence, on n'est jamais aussi seul qu'on le croit. Le rêve c'est la Foi en Soi...sans Foi, il n'est pas de rêve et sans rêve il n'est pas de Foi. La Foi seule sauve de l'absurde, parce qu'elle permet de lever le voile qui déforme le monde.

31 millions 536 milles secondes et chacune permet de Vivre et de rentrer en Soi. Une seconde, une année un siècle… Peu importe le Temps. Les rebelles ne meurent jamais. Seuls les con-formés se perdent dans l'oubli...impersonnel. L’âme qui jaillit en Conscience libre se moque de l’urgence. Elle est la Beauté du Monde. Elle se vit au présent. Un moment d’Eternité qui respire ici et maintenant, face à face avec des éléments qui ne sont plus un obstacle mais dont on perçoit toute la Beauté transcendante. L'éternité est un grand Silence qui ne se découvre que dans l'UN-stant de Soi. Apprivoiser le Temps c’est caresser notre propre Éternité. En sursis, parenthèse entre deux éternités, nous apprenons à nous re-con-naître au rythme des battements miraculeux de notre Cœur.

L'Amour ce n'est pas donner finalement...On ne donne pas ce qui ne nous appartient pas. L'Amour c'est le partage de l'Eveil à l'Amour. Et c'est le plus beau des partages. Car il est Infini, il passe autant par le corps que par l'âme.

Ne cessons jamais de creuser. Notre Coeur reste à inventer, chaque seconde de notre précieuse vie. Ceux qui restent en surface ne connaissent pas les profondeurs du Coeur. Ne les condamnons pas. Aimons les car leurs faiblesses furent les nôtres. Ils nous jugeront sans doute, mais on les aura aimé, et à leur tour, quand ils auront fait corps avec cet Instant Ultime où l'Instant se révèle, ils nous aimeront à leur tour.

Je ne vous souhaite pas 31 millions 536 milles secondes de bonheur, sans vous, mais avec vous. Vous êtes plus qu’une fraction du temps, vous êtes l’éternité qui bouge. Le temps ne se pense pas, ni ne s’anticipe. On peut le prévoir, mais on doit surtout le vivre et marcher en confiance sur le chemin de notre propre courant. Le temps est le mouvement de l’âme éternelle, en Conscience libre, que la pensée dévie et perd parfois. Mais elle est toujours là! Présente, malgré le peu d'attention qu'on lui accorde.

Très bonnes secondes 2017 à Tous. Nous Sommes...ce temps qui ne passera pas. L'Instant Juste et Parfait, l'Heur, c'est celui que le Coeur éclaire.

Une seconde suffit pour re-naître au Bon'Heur.

En tout homme résident deux êtres : l'un éveillé dans les ténèbres, l'autre assoupi dans la lumière.

Khalil Gibran

L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe.

Gustave Flaubert

La caverne dans laquelle vous redoutez de pénétrer contient le trésor que vous recherchez.

Joseph Campbell

Deux qualités sont indispensables : d'abord, un intellect qui, même dans l'heure la plus sombre, conserve quelques lueurs de la lumière intérieure qui mène à la vérité ; et deuxièmement, le courage de suivre cette légère lumière où qu'elle puisse mener.

Carl Von Clausewitz

Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible.

Antoine de Saint-Exupéry

Nous n'avons à nous que le jour d'aujourd'hui.

Lamartine

Il y a une voix qui n'utilise pas les mots. Écoute !

Djalâl-od-Dîn Rûmî

31 millions 536 milles secondes de Bon-Heur...