« Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été ». Comme Camus avait senti juste! Tout l'hiver de la Vie contient un été éternel. Les germes du printemps sont les signes évidents de la Victoire de la Vie sur toutes les souffrances et les stigmates passés. Chaque cycle nous rapproche, même imperceptiblement parfois, de Soi et des autres; C'est une re-naissance permanente, au travers le temps. Plus tout à fait le même, mais toujours plus près de Soi, à chaque printemps, nous découvrons l'espoir de jours meilleurs. Vers les étoiles à travers les difficultés, nous cheminons, entre Terre et Ciel ... à la conquête de Soi-même. Combien néanmoins d'entre-nous, au travers les difficultés quotidiennes, se souviennent de cette part Sacrée. Combien se comportent encore en mortels, comme si la Vie s’arrêtait aux premières neiges et gelées de la Vie?
Au constat du ballet immédiat du monde.
La vie paraît brève. Elle l’est aussi sans doute, d’un point de vue strictement temporel. Mais la plupart des Hommes, pour ne pas dire la majorité, se comportent comme s'ils "ont" le temps. On attend, on se souvient, et la vie passe, inlassablement. Au mieux, au final, on n'a fait mal qu'à Soi! On souffre de se suspendre au-dessus du présent, plein de souvenirs sclérosés et de futur espéré ou craint, on avance dans une vie bornée et limitée, aveugles à la Clarté.
On est alors, moins que l'animal lui-même, et quoiqu'on s'en prétende supérieur. Le temps nous transporte ailleurs que dans le seul Présent qui vaille d'être vécu.
Car l’animal s’anime, de lui-même, d’instants en en instants non suspensifs de vie. Il est la Vie même, sans projection ni regret. Il habite d'instinct, tous les possibles, la mort comme la Vie et, contrairement à l'homme, il ne subit rien de ce qui passe. Il Vit le possible sans l’attendre, et sait d’instinct les dangers auxquels il s’adapte. L’Animal a l "intelligence Vive" de toute situation. Sa spontanéité lui fait assumer l’action, jusque dans l’ultime erreur qui le tue.
Tout animal sait danser avec la Vie. Son rythme s'adapte sans cesse aux mouvements d'un temps, qui n'a pas prise sur sa spontanéité. Le Temps et lui ne font qu’un, sans conscience de son histoire, sans conscience d’alternatives possibles, juste Présent, d’instant en instant, de bout en bout de sa respiration, jusqu'à son dernier souffle.
L’animal est doué de passion, d’instinct qui le construisent. Sa passion habitée d'âme n'a jamais tort. Elle bouge tant dans la chrysalide, que ses ailes finissent par percer la dure carapace pourtant si confortable du papillon vivant. Qui a dit d'ailleurs, que le papillon était un éphémère? Quand il déploie ses ailes, il forme le signe de l'infini!
L’animal ne sait pas faire, sans être! Il fait, en parfaite coïncidence avec ce qu’il EST, du plus profond de lui-même, mécanique parfaitement conforme à la Loi naturelle qui lui prête Vie.
Faire sans Être : voilà l'origine de la chute. On perd la trace du Soi dans la gesticulation et l'Ego-sillement. Faire, c'est Être Pleinement Nature, car la Vie ne connaît pas de hiérarchie mais elle s'organise, pleine d'elle-même.
La douleur se vit de plein fouet. Son inéluctabilité accidentelle, s'assume pleinement en déchirures et en pleurs, au contraire de l'Anxiété, violence sourde qui est, quant à elle, une angoisse lancinante ; qui attend et qui souffre de sa crainte en l'avenir. Elle est insupportable d'imaginaire possessif, pleine du Mental qui l'inspire, si commune à tous les hommes privés de leur nature spontanée. La peur, qui nous maintient en vie, est naturelle et bonne, celle qui nous paralyse et nous tue, est névrotique et Mentale.
La Nature animale, végétale ou minérale, répond à une logique de combats pour la Vie, dont la douleur est un accessoire à son Service. Les combats font partie de la Beauté du monde et de sa cohérence. L'Harmonie nait du Chaos, et ce Chaos est la Beauté même. Elle n'a ni Origine ni Fin, mais contient TOUT en germes et en floraisons.
Alors pourquoi devrions-nous soudain, au prétexte de notre intelligence supérieure prétendue, poser au-dessus de tout instinct, ce bout d’esprit humain qu'on croit supérieur à tout le règne Vivant? Quel processus nous inclut ou nous exclut de la nature ? Que sommes nous devenus, nous, pauvres humains suffisants ?
Croyez bien que nous sommes bien plus que de simples bipèdes. La plus belle conquête de l'Homme, c'est nous-même, en Conscience. Encore faut il dépasser nos propres masques et en comprendre le sens.
Le grand Carnaval Sacré du Monde.
La Beauté, ça ne meurt ni ne vieillit jamais! Mais le Carnaval Sacré, habille le Monde de réalités relatives et toujours circonstanciées à un certain type de regard.
On s'identifie d'abord à un monde plat, alors que Tout est profondeurs et sommets à conquérir. Aussi loin qu'on contemplera l'horizon courbe de la terre, on finira par n'observer que son propre dos.
Le Temps forme le Plan physique, son dimensionnement d’expériences et d’apprentissages, il n’existe et n'est formé que par une suggestion induite en nous. En nous Tous. Ce Plan est l' Eternité, qui nous donne l’idée du Temps mais qui le transcende toujours.
De même l’Espace, qui nous éprouve, et ses frontières qui nous incarnent et nous limitent, voilà le théâtre de nos masques et de leurs mises en scène, choisies ou subies.
Notre âme voyage à bord d'un véhicule rutilant mais qui s'use, se cabosse, tombe en panne, et l'on doit bientôt en changer pour repartir encore.
La Beauté se marque et se remarque en surface, mais se concentre infiniment dans la profondeur du champ.
Je suis fasciné par ce Monde qui transparaît quand je me baigne soudain à la Source de cette Beauté, bien au-delà du Tout visible. Il n'y aurait pas de charme, s'il n'y avait pas de Magie, n'est ce pas?
Si les étoiles viennent à nous, ne doutez pas que nous soyons si proches les uns des autres, pour le pire comme pour le meilleur. Les yeux voient bien au-delà de la surface visible. Nous sommes co-créateurs des étoiles du Ciel. Sans nous, elles ne brillent pour personne. La nuit ne sera jamais assez noire pour occulter le feu des étoiles.
Le concept de non-séparabilité, que la physique quantique a mis à jour, notamment au sujet de la dualité « onde-particule » est significatif. L’expérience mise en évidence par Einstein et confirmée en 1982 par le physicien Alain Aspect, démontre que les photons interagissent dès qu’ils sont détectés. L’observation de ces particules produit, non seulement une direction sur le photon, mais à des millions d’années lumière, le phénomène d’intrication est mis en évidence entre les photons eux-mêmes : ils interagissent immédiatement, et se comportent de façon similaire, sans n'avoir jamais échangé en amont aucune donnée initiale.
L’observateur crée bien le Monde, et lui donne sa direction. Voilà la Magie, pour ne pas dire l’alchimie, mise au jour par la Physique moderne et les appareils de mesures scientifiques du moment. Le monde dit extérieur n’est donc plus aussi figé et indépendant qu’on ne le croyait d’apparence. Mais il est vrai que ces expériences reproduites en laboratoires ne font que démontrer ce que des siècles d’intuition et de traditions avaient déjà établi, et outre les textes de sagesse orientale bouddhistes, je pense aussi aux travaux de philosophes dits « idéalistes » tels que Berkeley qui a mis en évidence, le principe d’une dépendance entre l’Etre (Esse) et les choses (Percipi). Ces dernières n'ayant aucune réalité autonome connaissable en dehors de l'observateur.
Aussi loin qu'on parte à la conquête de la Matière ou de l'Espace, ce n'est donc jamais qu' une aventure vers SOI. Un retour vers nous-même, en passant par notre verticale. Mais c’est surtout aussi, le courage d'abandonner ses outils classiques et ses raisonnements traditionnels, pour emprunter la seule voie qui passe par le Coeur. La Voie dite "du milieu."
L'infini phénomène du monde, nous trompe sur la perception objective du lointain et du prochain. Les proportions divines n'ont, en Soi, aucune étendue. Toute apparence est à la fois notre réalité, mais aussi une réalité tronquée. En prendre conscience est déjà, sans fuite, comprendre que nos sens peuvent nous tromper et que le Monde est un organisme bien plus profond que nos seuls sens peuvent nous le laisser croire.
Le vrai challenge de notre cerveau est de concevoir (challenge impossible si on n’abandonne pas nos préjugés traditionnels) que cette étendue noire de l’Origine Cosmique, ait soudain laissé place à un jaillissement spontané de Création Universelle. L'univers s'est manifesté du néant dans un contenant des milliards de milliards de milliards fois plus petit qu'une tête d'épingle, sur des milliards et des milliards d’années.
La vérité c'est que la surface, l'étendue et le temps n'existent relativement que dans et par notre Esprit. Le Monde est Mental : qu’il soit physique est l’évidence des yeux, qu’il soit divin et non duel, est l’Évidence de l’âme. Par-delà nos sens et le dualisme matériel, se cache une Vérité numineuse insaisissable : LE Mystère Flamboyant.
La Science quantique le démontre paradoxalement, mais par les seules mathématiques, qui sont l'unique moyen non intellectuel, non Mental, non rationnel de traduire cette Intuition Sublime. Le Monde particulaire n'est ni représentation noire, ni une représentation blanche : il EST une UNITE SOURCE, in-conceptuelle et Ultime, qui prend forme, qui se définit dans le temps et l’Espace, mais qui échappe fondamentalement à toute logique rationnelle classique.
Le décor du Monde, son Plan Matériel visible et éprouvé, est planté. Nous pouvons rentrer en scène.
L'ambiguïté, c'est l'ombre du Mental qui masque la Lumière sacrée, mais qui y conduit toujours.
Nous ne sommes rien d'autres que des Dieux tombés au sol, qui tentent de se re-élever, contre les vents et marées de nos tempêtes Mentales, dans un corps qui ne répond plus mécaniquement aussi spontanément que nos cousins primates.
Le Mental introduit une dimension nouvelle : la Dualité. Cet arrachement entre âme et Mental que le corps ne sait plus résoudre, ce désaxement total d’avec la Vie-Une, cet écartèlement anxiogène d’avec l’instant plein, c’est bien le grand écart nommé temps qui nous éprouve.
Oui, nos sens nous trompent, mais la dualité se situe par delà bien et mal. Nos sens nous trompent de façon bienveillante. L'ombre du Mental, mène toujours à la Lumière du SOI.
Frayons-nous un chemin vers notre âme, au travers la forêt dense de toutes les ambiguïtés, que nous subissons, et auxquelles on s'est conformé jusqu'ici.
Expulsés et arrachés à notre Pleine Conscience par des constructions Mentales induites et entretenues, voilà l’origine de nos dits « malheurs ». Nous sommes des Achille immortels mais « fragiles », que le talon Mental rend vulnérable au « Mal ».
La Conscience immédiate de l’animal l’astreint à ses stimuli extérieurs, il est, comme nous, tout en réactions soumis au monde, mais à notre différence, il n’a pas de masque ni conscience de lui-même. Et c’est bien là précisément sa limite. L’absence de masque est la limite de l’animal, comme le masque devient aussi la nôtre.
Le masque, «persona» en Latin, est cette identification consciente à la personne, au MOI, la personnification de la chose animée. Nous parlons tous au travers un masque. Le Verbe ne surgit que du Masque qui tombe.
L’animal est une âme, sans miroir et en mouvement, qui subit la Loi en réactions et adaptations diverses, chimiques et mécaniques. Mais il ne sait pas s’identifier à lui-même. De même il ne réfléchit pas les autres. Il les re-connait du tréfonds de lui-même, comme faisant ou non partie de son espèce. Ses gènes l’établissent dans une logique inéluctable qui le fait avancer tout seul, de façon quasi confortable, puisque sans remise en question ! On n’a pas connu de chat philosophe, quoiqu' un chat semble souvent bien plus Zen que beaucoup de penseurs.
Nous partageons ces facteurs génétique et chimiques en grande partie bien sûr. Comment pourrait il en être autrement? Car notre dimensionnement terrestre nous encercle en quelque sorte de Lois physiques inhérentes à notre condition charnelle d’hommes et de femmes. Nous sommes aussi des animaux. Mais nous différons sur le plan du masque et de la Conscience : contrairement à l'animal, nous nous identifions et nous discriminons, en conscience. Nous sommes, et devenons des individus ! Nous "faisons" l'Homme, en décalage avec l'Etre. Notre spontanéité naturelle est provisoirement freinée.
De là, naît la Dualité. Car dès lors, l’individu ne s’assimile pas à son prochain. Il s’en distingue par le JE(U) du MOI et TOI. Le MOI se réfléchit lui-même, il est le Temple du JE, et les sur-couches de l’Homme qui planifie et domine tout ce qui n’est pas LUI. L’origine de l’«inégalité entre les hommes», tient dans cette identification, dans le port de ces masques «personnifiés» qui font l’admiration des Hommes et, qui dans tous les cas, leur collent à l’âme, quand ils ne s’y substituent pas tout à fait.
L’Ego-Masque, sépare l’Homme de sa Nature profonde. Voilà l’objet même du conflit : le masque rend libre mais enferme aussi l’Homme dans l'autosatisfaction de sa mortalité. Il le prive de toute Vision verticale. La Conscience immédiate du Masque le prive aussi de l'instant spontané et de l’animation pleine du Soi vivant. L’Homme suspend sa Vie entre des parenthèses pleines d’absurde, entre passé et avenir, et comble son présent comme il peut, par des mécanismes absurdes et empruntés. Camus l’a si bien décrit dans son Mythe de Sisyphe.
Si les animaux avaient un miroir, leur beauté et leur spontanéité aussi se perdraient en lambeaux duels, dans le reflet de l'Ego qui s'admire et dans l'absurde Pouvoir/ Possession.
Mais derrière le masque du MOI, on n'imagine pas à quel point la Vie n'a pas besoin de se trouver un but pour "Etre", ni surtout un miroir pour s'admirer. La Beauté, n'a pas besoin de miroir. La Vie, toute la Vie s'anime sans "MOI". Il y a l’Éternité, et au milieu, ces petits MOI qui font l'apprentissage de leurs empreintes, juxtaposant leurs petits pas sur le vaste chemin du Cœur.
La Nature se passe de l’Ego mais l’Ego est le seul outil permettant à l’Homme de trouver l’âme, derrière son MOI.
La perfection ne doit pas être un but, mais le repos de l'âme qui s'invente. De même qu'on nous a forcé à fermer les yeux, nous sommes seuls à pouvoir les rouvrir.
Nous SOMMES, un bout de Ciel incarné dans une pierre à polir, un peu de l'Univers cristallisé et temporel et l'infini nous rend libres et Conscients. La Nature nous a offert l'imperfection pour Liberté. Car loin de nous embellir, le don de ces masques n’est pas qu’un cadeau! Il est l’expression la plus sensible de l’EGO, mais son prix, souvent chèrement payé de souffrances mentales et d’insatisfactions permanentes, est bien notre Liberté.
Pour beaucoup, la vie est une fuite en avant, ou un refuge en arrière, sans ancrage réel dans ce que le Cœur offre de plus constant, mais la Vie n'a d'autre alternative que de nous offrir la voie royale vers Soi.
Tous les chemins choisis y conduisent, y compris les plus ardus. Chaque marche nous conduit à nous même et toujours grâce ou à cause de l'autre. On ne résiste pas au courant de Soi. Et finalement qu’importent les fuites, on ne s'enfuie jamais que pour de retrouver soi-même.
Il n'y a qu'un chemin, quand on se retrouve si loin de Soi-même : revenir sur ses pas. Ce n'est pas simplement renoncer, c'est re-vivre et avancer. On ne peut passer vraiment par le monde, sans être d'abord passé par Soi. La Foi ne se cherche pas ni ne s'impose. Elle est, du plus profond du Cœur, le mouvement d'une évidence qui se révèle malgré l'obscurantisme. La Foi est une fraction de Silence Divin qui passe, et qui fait taire soudain tous nos bruits et interférences profanes. Le Mental ne sait rien du Silence qui nous parle. C'est un si grand Mystère que le Silence, la quête vers un Soi inaudible et pourtant bien Présent. La Foi n'est pas un pari sur l'avenir, mais une certitude inébranlable de l'Atemporel.
La Nature est parfaite, mais seule l'autonomie nous rend uniques, serviteurs méritants. Les masques nous conduisent à nous re-connaître. Retrouver le bon sauvage qui vit derrière le masque, en Pleine Conscience, et en pleine adéquation avec l’Univers. Le port du masque, nous a découpé en deux. Il s’agit de recomposer ces deux parties en Une, d’inventer cette âme enfouie, tels des archéologues, en quête de divinité. Re-venir en quelque sorte à la Source de Soi, animus animandi. Il ne s’agit pas de perdre en autonomie, mais d’ETRE, Présent à Soi, en pleine Conscience et de façon autonome. Nous participons alors à l’Univers, comme ses créatures qui ont librement consenti à accueillir la Source Initiale, sans s’y confondre, en passant de l’histoire à la non histoire, de la dualité à l’Unité. Ce Monde est pudique, il ne se met à nu que devant ceux qui l'aiment, qui le re-connaissent.
On se souviendra alors de la terre sombre qui filtrait notre Lumière fondatrice, de la morsure du Temps qui semblait si familière. Enfin, on Sera et Fera! à l’infini, et au Service du TOUT, pour Tous. "The End" ça n'existe que dans les films. On ne finit jamais; la Vie se régénère toujours et, il faut croire en l’Éternité qui nous consacre et qui nous éprouve pour nous rendre libres.
Il n'y a pas un corps et une âme. Il y a des effets et des causes, Un foyer et une sur-face. Il y a celui qui fuie sa cause, et celui qui l'habite. En retournant vers le Foyer, vers la Source, en faisant tomber un par un chacun de nos masques, on ne résiste plus à la Loi de l’Univers, mais on y consent pleinement, totalement, infiniment. Libres! Nous sommes faits d'Instants de Vie répétés infiniment, au prisme de la plénitude joyeuse de SOI. Vous ne sentez pas cela? Persévérez, vous sentirez!
Non, on n'a pas qu'une vie et même au sein de celle-ci.
Chaque seconde est une nouvelle perspective et chaque vie est une nouvelle seconde. Il faut savoir mourir une infinité de fois pour re-naître à la bonne.
On s'habille de mensonge et on s'en trouve même beau. Et pourtant, travestis et uniformisés, on se déforme, on se cabosse, on s'emprisonne, on se donne la réplique et l’on improvise surtout. La vie nous éprouve mais ne nous ment jamais. C'est nous qui nous mentons chaque jour à nous-même.
On se rue dans la vie, comme taureau dans l'arène, adoptant ce cirque comme notre seul espace, le combat pour moyen et la mort pour issue. Et l’on joue le rôle de sa Vie...
Ces vies innombrables qu'on à enfouies en Soi, telles des fondations karmiques, résonnent en bien curieuses impressions inexplicables, mais dont le mystère se révèle chaque fois que nos masques tombent. Nos jeux s’affinent, on devient moins grossiers, on prend en compte nos trous de mémoires, nos erreurs, nos fautes, nos souffrances, on se rectifie car l’on devient plus sensible, moins orgueilleux peut-être.
Il n'y a pas d'erreur en ce bas monde, juste des ratures et des feuilles froissées, qui contribuent à l'Ouvrage d'une Vie. Et ces Vies, sont des passages d’éveils en éveils, d'Ego éprouvé, en évidence d'âme dévoilée.
La différence entre un diamant et un brillant? Le premier reflète la vraie Lumière pour les autres ; le second la crée pour lui-même. Le brillant est la Lumière illusoire et orgueilleuse de l’EGO masqué. L’âme libre, qui a subi l’épreuve du Feu re-connaît la Lumière comme l’État Source de l’Univers informé. Elle a subi l’initiation et s’est retrouvée au travers la Terre, au plus profond d’elle-même, humblement nue, et sans besoin de garder la marque de l’EGO pour ETRE. Son EX-istence l’entraîne hors du Temps, elle franchit la porte basse, en se courbant et s'est débarrassée de tout l’accessoire qui l’entravait. Son temps terrestre n’est pas une fuite vers les étoiles, mais une adaptation entre Terre et Ciel, dans l’Instant Juste et Parfait.
Se mettre en marche, ce n'est donc pas juste mettre un pied devant l'autre, mais ouvrir la porte étroite et descendre l'escalier qui mène au Cœur.
La Hiérarchie de l’Éveil à Soi permet de faire grandir la Liberté des créatures non inféodées au système du Principe Créateur. Les expériences nous fondent par-delà l’illusion du bien et du mal, dans une Dualité qu'on croit imparfaite, mais qui fait jaillir la Perfection de l’Univers, sans creuser aucun tombeau, sinon le lit de nos essais et difficultés à croître.
S’élever au-dessus de la masse du Monde monolithique, c’est dépasser les automatismes des Lois, les appréhender comme faisant partie de Nous, mais aussi de les dépasser totalement pour enfin consentir à la Materia Prima, en Pleine Conscience de mouvement.
Le But souverain, est alors de Vivre cette Lumière brute, et de la diffuser vers ceux qui en captent les rayons pour participer à cette grande démystification. L'in(di)visible ne s'impose pas. L'évidence germe doucement à la mesure de notre perméabilité à sa Lumière sans démonstration ni violence. Chaque éveil en cette Vie se compte en degrés en en ré-agrégation de ce qui avait été séparé.
Ne ferme plus la porte qui mène l'enfant à l'infini Mystère. Il sait, sans besoin d'aucun mot, ce que l'adulte mettra des années à redécouvrir. Celui qui perd ses rêves, perd la trace de lui-même et s'enferme dans la douleur des autres. Loin, très loin de lui-même. Cet enfant qu'on a quitté nous attend.
Quel homme peut prétendre changer le monde qui ne sache d'abord se trouver lui-même, laborieusement mais surement ? Trouver soi-même la clé, celle qu'on proposera à nos enfants, celle qui ouvre la grande Porte du Mystère, voilà le challenge. Au centre du Cercle il n'est plus de Dualité, car les combats se nourrissent de nos seules périphéries, à l'extérieur de ce que nous Sommes vraiment. On dépend d'un milieu qui nous enferme, mais l'on se connecte au Centre, qui nous libère. Ce chemin, EST la Clé. Nous Sommes, cette clé même en même temps que la serrure.
On a pas juste un Coeur, on EST surtout et pleinement, la Source qui le fait battre.
Rien ne ralentira jamais la force pacifique et inéluctable de la Lumière qui rayonne du centre de chacun de nous. L'ombre sur-vit, mais le Feu EST éternel. Et chacun, masqué ou libéré, en est une Flamme autonome qui consent à son combustible-Source qu’est l’Amour, Matière première et dernière de l’Univer-Ciel.
Alors, « JE» fais l'Amour avec toute (mon) Âme. (Mon) corps en est la cristallisation, en Pleine Conscience du Foyer Flamboyant. Mais le « JE » est alors de trop, car il est un abus de langage, une équation inconciliable du point de vue Mental. Il n’y a plus de "Jeu" à ce stade, juste un « NOUS SOMMES » de flammes libres et solidaires. On partage souvent à Deux la Voie de l'Amour. Mais l'Amour n'appartient à personne et ne se possède pas. Il EST l'ALPHA et l'OMEGA, But et Moyen de notre Libération sur son chem'UN.
Le respect de la Vie, de tout ce qui vit, bien plus qu'une obligation, c'est l'Essence même de la fusion invisible qui unit tout le vivant. Pas besoin de WIFI, pour une belle connexion d'âmes. La Confiance est une intrication, une transparence totale des Coeurs, un toucher d'âmes invisibles, une Veille de l'Amour vainqueur.
L’Univers est par nature Fraternité. Il n'est pas de Fidélité sans âme, sans âmes Conscientes de leur gémellité et de leur Eternité. Les âmes, sont par essence jumelles, mais le temps seul peut, jusqu’à l’éveil complet de chacune, relativiser et induire une notion de naissance ou d’âge entre elles.
L’Unité EST, intemporelle et sans frontières. La Vie, toute la Vie et rien que la Vie, est à la la fois Une et complexe. Elle permet le Cycle des apprentissages et des éveils progressifs et temporels vers l’Essen-Ciel de la Vie Une. Cette transparence, propre à l’âme libre, subit le trouble de la matière. La Vie est opaque, car les masques nous l’occultent. Chaque voile a pourtant vocation à tomber. Chaque Vie y pourvoie. L'hiver est une parenthèse au bonheur annoncé par le printemps.
Rien ne se prouve, tout s’éprouve: la fleur éclot doucement, de sa fragilité même.
La raison nous perd Le Cœur nous libère. Il n'y a pas de vérités. Il n'y a qu'un ressenti ultime et intime qui se partage mais ne se démontre pas. Cet Eurêka personnel finit toujours par triompher de l'obscure certitude qui nous perd dans nos mécanismes sourds. Un jour, on entend.
Les matérialistes, trop sûrs d'eux, n'avancent nulle part ailleurs que sur les voies que la société leur trace. La Fragilité seule sait fuir l'arrogance.
Il n'est plus belle conquête de l'Humanité que sa sensibilité, ses doutes. la fragilité est la porte par laquelle l'Homme se rend Libre et s'avoue servant et non plus dominant.
La fragilité est la fenêtre qui donne accès au cœur. Si nous ne sommes pas fragiles un jour, nous ne serons jamais que des Hommes sans Cœur, tout excentré, perdus en périphérie de Soi.
Ce ne sont pas des larmes :
Ce sont des gouttes d'âme.
L’âme n’est jamais fragile, mais l’Homme doit le devenir pour trouver en SOI ce Trésor, ce Graal qui le rend libre. On plonge au plus profond de Soi, quand on se rend fragile aux autres.
C'est quoi d'ailleurs un coup de blues? Une fragilité qui recueille la saveur du paradis perdu, la réminiscence de la couleur Azur originelle. La couleur nostalgique des âmes en quête de leur liberté.
L’inféodation Mentale a besoin de fragilité et de sensibilité pour renaître au SOI. Elle a besoin de faire remonter à sa surface consciente son état Divin, pour renaitre enfin à SOI. Car le SOI EST.
Tous nos rapports nous conditionnent vers la meilleure partie de nous-même, qu’on le veuille ou pas. Tout nous y conduit au travers nos existences.
Chaque Amour, porte du Sublime, est un passage Vers l'Infini. Aucun Amour ne s'achève, aucun ne se perd. On se construit que de ce qu'on s'aime.
Regardez la tendresse entre une mère et son enfant, ou entre cette femme et son amant. Elles ressemblent à toutes ces femmes dont les grains de peau collent parfaitement à la Beauté de l'âme. Elles font rejaillir soudain l'innocence oubliée. En un baiser, celle-ci endort les peurs de son enfant et celle-là stimule le désir sensuel de son homme. Leurs mains rendent palpables, l'indicible mystère des âmes, en caresses attentionnées de peau à peau et en mots rassurants.
Les rapports humains sont des apprentissages d’Amour, qu’on s’en nourrisse ou qu’on en manque. La générosité n'est pas une vertu qu'on s'impose, mais un engagement spontané de notre nature profonde, l'évidence intime de l'humanité en Soi. Et cette Œuvre commune se partage dès le plus ténu éveil et ne cesse de croître, du règne animal au règne humain et ce jusqu’au Royaume sans fin des Dieux, en Conscience. En se réveillant soi-même, on sauve donc la moitié du monde en guerre, par l'exemple et capillarité.
On ne suscite plus le désir de dominer mais celui de se transformer. Le désir d'une Vie, conforme à sa Nature profonde, Ici et Maintenant.
Le désir est un Beau mystère, une savante communication entre le corps et l'âme. En tout ce qui concerne la vie et ses plaisirs, on est pleinement heureux de corps si on l'entoure d'âme.
Seule la rose coupée n'a plus le désir de vivre. Ne coupez pas le désir, laissez-le se déployer de la racine aux pétales. Nous naissons d'un désir et le désir naît en nous. Il n'est pas plus savoureux au monde ni plus grand mystère que son fruit interdit. Pourquoi le défendre, s’il est rempli d’âme ?
L'Homme est ainsi fait, que quand il aime, son âme s'imprime sur la chair et le corps en renfort s'anime d'un irrésistible besoin d'étreintes. Le plus simple échange de baisers, appelle au plus puissant des fondements de l’univers.
Sans le savoir parfois, nous ouvrons la petite porte vers cette Unité fondatrice, chaque fois que notre Cœur bienveillant cherche le Cœur de l’autre.
L'Amour ne manque en Soi, de rien ni de personne. On en cristallise juste la Source, par une célébration éveillée de sentiments incarnés de baisers ou de frissons sensuels. L'Amour ne connaît le manque intense et insatisfait que quand le câlin n'est que finalité, car il ne trouve alors son plaisir qu'en surface. Mais quand l'Amour se partage, en plénitude d'âme, le câlin est son moyen intense, son expression Sublime.
Quoiqu'il en soit, ces petites ou grandes manifestations de l’amour, mènent à l’illumination de façon progressive, pourvu bien sur que la jalousie, la possession et l'esprit de compétition, domaine de l'Ego triomphant, ne viennent pas en rompre l’enchantement.
L'Amour est toujours consacré par l'invisible étendue de Soi-même, qui nous transporte au-delà de toutes les frontières éprouvées. Ne perdez jamais un bout de soi, dans le manque de l'autre. La plénitude se partage, mais ne se soustrait pas. L'Amour ne fait pas mal. Ce qui fait mal c'est l'attachement, la possessivité, la jalousie, adversité mentale qui aliène les cœurs.
L'Amour a pour moyen la chair, mais c'est l'âme qui s'y imprime et le Coeur qui témoigne sans concession, de son mystère vivant.
La tendresse c'est l'Instant qui prend forme. Les mots ne signifient rien en Soi. Seule la tendresse qu'ils sous-tendent touche le Cœur. Alors c'est tout l'Univers qui nous transperce et nous transporte. C’est l’âme qui bouge sous le masque. N'en doutons plus une seconde : on recompose l'infini chaque fois que l'on aime. Et la raison n'y pourra jamais rien.
Je crois que, dès qu'on quitte les rives de sa tendre innocence, on ne cesse d'être en quête de Soi-même. On dépend beaucoup des autres mais notre Cœur ne dépend que de nous-même.
Il n'y pas d'amour sans beaucoup de magie, cette part de Ciel qui enveloppe la terre, ce mouvement troublant qu'habite le mystère.
L'Amour n'a pas besoin de souvenir ou d'espérance pour résonner. Il donne au Présent ce qu'il EST, proche ou lointain, Ici et Maintenant. On ne peut garantir à l'autre de l'aimer toujours, mais la vraie fidélité sera de préserver son souvenir dans un écrin de tendresse. De même, on ne peut même vouloir vivre l'Amour avec tous ceux que nous aimons, nos agendas sont limités et ne le permettent pas dans cette dimension. Mais l'Ame sait qu'on ne perd pas ceux qu'on aime et qu'ils restent à JAMAIS, dans l'espace Infini de l'Atemporel.
Magnifier l'Amour c'est lui rendre sa splendeur, comme un musicien rassemble les notes dispersées pour restituer L'Harmonie Originelle.
Le temps se suspend toujours, d'Amour, malgré toutes les limites que nos masques et cette mise en scène induisent. L’Amour EST et parfois, faisant office de souffleur, au moyen de l’Intuition, il nous met sur la voie d’un texte plus raffiné, moins abrupte, moins terre à terre.
Au bout du compte, on vit d'accessoire pour n'en retenir que l'Essentiel.
Il n'est plus bel avenir d'enfant d’ailleurs que de rester pour lui-même, innocence fraîche âme libre, cœur ouvert et rire spontané. J'aime l'expression"rire de bon cœur", car elle retrace l'origine de la Joie. Sans le cœur, on est rire moqueur. L'instinct d'âme est Bonté. Mais la pression des adultes est telle, que le chemin de retour est souvent long et difficile. Mais il n’est jamais impossible.
L'exigence ce n'est faire violence à sa nature, mais savoir se détacher des épaisses couches d'illusions qui nous dissimulent à nous-même. 1 an, 10 ans, 100 ans qu'importe. Ce que l’Évidence de l'Instant nous offre, ne se compte pas en années mais en intensité.
On ne décide ni du jour ni de l'heure mais de l'Instant Présent, l'état de grâce qui nous relève et nous rend à la verticale de Soi. Ce qui s'impose de l'extérieur nous encombre, ce qui jaillit de l'intérieur nous remplit.
Ni trop tôt ni trop tard, ni distance ni temps. On ne force pas l'évidence. On s'anime de sa propre logique et rien n'arrive sans la somme de ce que l'on peut ou de ce que l'on doit. L’Éternité a le temps Seul le Mental est impatient. Nous sommes déjà bien plus avancés sur le chemin que nos yeux nous le font croire. Fondamentalement, on ne manque de rien, car TOUT EST déjà en SOI. Il reste à toucher ce SOI aussi sûrement que le MOI nous distingue. Si le Sacré vous effraie, restez sur les terres confortables aux horizons limités qui vous rassurent. Un jour vous sentirez l'appel. On pourrait vivre mille ans, une seule seconde suffit pour être touché par la grâce.
On se rend compte alors d’intuition, que nos vides ne sont que les trop pleins absurdes qu'on se permettait, l'ivresse Mentale qui nous remplissait d'une illusion de vie et à laquelle on croyait, dur comme fer!
Nous sommes tous atteint du syndrome de Stockholm. On aime nos prisons et nos geôliers, et on ne voit d'issue que dans l'absurde attente.
Le monde ne repose que sur un seul axe et ce pilier le plus sûr, mais souvent le plus fragile, demeure chacun de nous.
Le refus de voir au-delà du masque que l’on porte. Le Mental, comme une ombre, s’efface progressivement sous l’influx inéluctable de LA Lumière Initiale. Le Cœur à toujours raison, mais la raison manque souvent de Cœur. Le SOI se substitue au MOI peu à peu, et expulse toute anxiété liée au Temps. Le Temps est dissout et notre instinct d’âme s’adapte à l’Univers, comme l’animal s’adaptait au monde, spontanément et Pleinement, sur l’Axe du Plan Ultime, sur l’Axe du Monde. On n'est plus jamais hors de Soi, quand on a trouvé l'axe de son Cœur. On EST alors, imperméable à tout ce qui n'est pas Essentiel.
Le Beau prend toute sa place dans le monde, car le Beau EST toute la place du Monde. Le Beau ne se mesure pas. Projection d'invisible, il touche directement le Cœur de l'homme, sans passer par aucun de nos filtres mentaux.
Personne ne reste indifférent face à la Beauté.
J'ai peur que vous considériez encore le Sublime, comme une simple euphorie passagère, comme pour beaucoup l'amour n'est qu'une joie transitoire. Alors vous seriez la proie du prisme de votre masque.
Tout est Beauté. Les masques ne sont pas les visages que l'on voit, mais l'âme que l'on ne sait où l'on ne veut pas voir. Car les masques ne sont pas nos visages ni nos corps. Ils sont la négation de la matière première qui les forme. Cette matière dont la science quantique démontre chaque jour un peu plus l’incroyable enchaînement particulaire, l’incroyable insaisissabilité par les sens, dans la forme la plus authentique s’il en est. Comme si le Monde apparaissait et disparaissait au gré d’un seul regard, le nôtre, et que sa cohérence d’ensemble dépendait néanmoins de toutes les créatures situées dans un même Plan. La Dualité n'est d'ailleurs qu'apparente. Toujours. Il n'y a pas l'Homme physique d'un côté, et son âme en arrière plan. L'Homme physique est la cristallisation de l'Ame sur le Plan Matériel. Le dimensionnement de son apprentissage et de sa Liberté, d'éveil en éveil. Il n'y a pas lieu de tenir séparé ce qui doit être rassemblé. Cette Dualité n'est pas une fatalité. Tout n'EST qu'UN! Hermès Trismégiste ne dit pas autre chose, au II e siècle avant notre ère : "La matière est un reflet de l’esprit."
Ces masques s’adaptent en fonction de la nécessité initiatique de notre Liberté. chaque créature vivante participant à son niveau, au gré de son éveil, à la Liberté du Tout ainsi qu’à la sienne propre. Ainsi va la Loi du Tout et du UN par le multiple. Ainsi s’explique, par-delà tout ce que la raison peut appréhender, la logique immanente de toute la Création, par l'Alchimie du Temps et de l'Espace. Par-delà le Temps et l’Espace, mais induit par eux. Il n'est pas de besoin sans loi, ni de souffrances sans causes, et il ne reste à la Fin que la Force engendrée par le mouvement de la Vie.
Bien sur, aucune révolution n'est collective. Le Monde s'éveille en chacun - et chaque UN s'éveille dans le Monde, quand on sait dire NON. La rébellion face à la Dualité résout l'Equation. Alors l'Essentiel dissipe l'accessoire Matériel et le fonde. Chacun est appelé par ce qui résonne au plus profond de lui-même, à dépasser le champ de ses sens masqués. La Maya, ce voile d’illusions, qui n’a pas de champ moral en Soi, mais qui participe à l’épreuve de la Vie et de notre Liberté.
Qui sommes nous sans la liberté de nous fondre dans l'évidence du Tout? Puisses-tu faire ta réalité aussi vivante que ton rêve. Il n'y a pas de rêve impossible. Quand on EST UN, On FAIT UN ! Comme l'animal, mais en Conscience, on réduit définitivement les distances que la Vie définit, en puisant au plus profond de notre Nature comm-UNE. L’intuition est la Nostalgie de l’Essen-Ciel qui remue en toi. Rêver, c'est changer intuitivement la perspective du monde réel.
Rendre intelligible l'essentiel de la Vie, c'est faire remonter en Soi la nostalgie de l'invisible et se re-connaître Citoyen de sa Lumière. Nos racines puisent la Vie en d'éternels aller-retours entre Terre et Ciel.
La Poésie est le Rêve imprégné de tous les possibles de Soi. Les animaux sont des poètes qui s’ignorent. Ils surfent Parfaitement sur le champ des possibles, par un instinct d’âme puissant mais non conscient. Ne regarde ni en avant ni en arrière, regarde en toi-même sans peur ni regret. On vole bien plus loin, qu'on ne marche. Quand on l'a compris, l'Univers entier remplit notre Cœur. La Plénitude, c'est l'original de Soi débarrassé de ses encombrantes scories, le corps et l'âme réconciliés, marchant ensemble sur le chemin. Le Non-Duel mis au JOUR!
D’ailleurs le terme "perché", qu’on entend souvent à l'encontre de tous les illuminés, est une insulte à tous les oiseaux du monde, fiers des ailes qui conduisent leur cœur sur les plus hautes branches. Tous les oiseaux dansent spontanément et sans effort, au son de l'Harmonie Originelle.
Le Cœur est plus solide que tous les coups reçus, puis-qu’aucun coup ne nous fait succomber. Soyez ingénus aussi souvent que possible. Notre société à besoin de rébellion positive pour se libérer du poids de ses boulets. Les paroles coulent de Source, quand la voie est dégagée de ses barrages mentaux. L’instinct d’âme saute tous les obstacles car il ne les crée plus, il s’en arrange mais Vit sans plus aucune prise. Il n’anticipe plus la mort, ne se charge plus des malles entières remplies de souvenirs écrasants. Il EST Pleine Conscience d’instant qui vole. Mieux : Il Vole, d’instant en instant. Vivre et exprimer ce que l'on EST, sans ornement Mental. Être, humblement synchrone avec notre flamboyance, passion de corps et d'âme. Voilà l’âme en incarnation, parvenue au summum de son illumination. A ce stade, les doutes peuvent encore nous envahir, mais l'espérance, c'est continuer de croire en l'incroyable quand tout nous pousse à y renoncer.
C'est dur de voir ce que beaucoup se refusent de regarder, dur de vouloir partager l'arc-en-ciel avec un aveugle de naissance. Le Mental peut encore la faire tomber, car nulle âme incarnée n’est à l’abri d’une nouvelle chute, mais la Lumière lui est intime. Elle a vaincu une fois, et il lui suffisait de vaincre, une fois, pour vaincre toujours. On souffre mentalement de sa chair, on renaît spirituellement de son corps. On a beau fuir loin de Soi-même, on reste toujours maintenu à son propre Cœur par une corde d'argent invisible et inaltérable et l'on a besoin de partager cette Lumière et de la filtrer toujours.
Se réaliser ici et maintenant, éprouver dans l'Instant la puissance du Sublime et ne plus laisser prise à ce qui nous en éloigne.
L'instant n'a pas besoin d'un but pour avancer. La force de vie est instinct de mouvement, joie de changement et confiance d'instant.
La Spontanéité, c'est l'Evidence du Sublime sans autre attente. J'ai demandé humblement On m'a répondu simplement. Il y a toujours un signe qui surgit de nulle part. On n'assume bien son corps que quand on en sent à plein nez le parfum d'âme.
Le Bonheur sera toujours plus fort que le doute. Le Bonheur ne se commande pas. Il est l'état d'être de ceux qui ont accepté la Loi des saisons. Il est le fondement de tout ce qui porte le monde, l’État qui fonde et suit toute transition. Léger comme l'air ascendant, je n'ai qu'une seule vocation : me laisser porter par l'Evidence, et fendre les nuages qui occultent l'azur. Rien ne se calcule, tout se déguste dans l'Instant qui s'offre. Voilà l’Unité Parfaite qui s’offre à nous, y compris sur le Plan le plus grossier de nos prismes et de nos filtres. L’humour, l’Amour et la sensualité. Voilà le remède contre tous les coups de froid de l’âme et du corps. Si remonter à la surface vous paraît long et épuisant, songez à la bouffée d'oxygène qui vous attend. Songez à la Vie tout simplement. Il y a pire risque à prendre!
Si tu ne sais pas ce qu'est la Force, si tu ne sais pas ce qu'est la Joie, Si tu ne sais pas ce qu'est l'Amour, ferme les yeux et tu sauras.
La Force est partout, quand la Confiance et l'Evidence naturelles s'imposent. LA Nature ne sait mentir. A sa Beauté qui s'offre sans besoin de retour, nous sommes le réceptacle, pour autant que nous ouvrions nos couvercles. Je ne contemple pas le tableau magnifique de cette Vie, je suis ce tableau, je suis pleinement cette scène, en Conscience d’en avoir été un acteur masqué. Mais Tout ce qui m'apparaît, même mystérieusement, m'est familier et j’en sens la FORCE Intime. Les émotions se déclinent en une Harmonie aux gammes larges, entre gravité douloureuses et contre-ut de plaisirs, mais sans discordance aucune.
Moitié Dieu, moitié Animal, Nous vivons l’instant libérateur en Pleine Conscience d’ÊTRE. L'âme dévoilée fait ce qu’elle EST. Elle EST ce qu’elle FAIT. Elle a dépassé les règnes, elle a dépassé les dominations, les possessions, les anxiétés. Elle EST, spontanément flamme du FOYER INITIAL. En renonçant à tout saisir, on laisse la Vie venir à Soi.
On a longtemps cherché une porte aux confins du monde fini, mais cette sortie illusoire masquait l'entrée véritable vers nous-même. Il n'est plus belle aventure qu'en Soi.
On a dépassé l’horizon étroit de sa cage, on irradie de la Lumière intérieure du Monde. L’Axe de la vraie Lumière est vertical. La sensibilité nous rapproche de la Source Invisible, communion de tout ce qui habite la Vie, résonance d’Être à Être, sans frontière. La Foi revient toujours à se rapprocher de ce que l'on ne voit pas.
Et surtout, au travers le Temps, on apprend à être patient. La patience n'est pas un effort de volonté, ni une guerre contre le temps. La patience est la nature de l'Homme, qui a battu ses masques, et qui est conscient de son Eternité d'âme et de son chem'UN.
La Vie, toute la Vie, rien que la Vie...rien en chemin n'est en trop. Ni le mal, ni les peines, ni les douleurs ne nous abiment. Tout Est un pas vers Soi.
JE fais le pari du feu éternel, malgré la fin promise. L'accessoire orgueilleux de l'Ego cède toujours devant l'évidence non-ambiguë de L'Essen-Ciel jaillissant.
Une étoile ne brille pas le jour, mais elle jaillit de la nuit la plus sombre, elle s'illumine et rayonne sur la voûte du monde. Voilà la Vie éternelle, une succession d’étoiles qui brillent sur le fond noir des hommes perdus. Un jour on fait définitivement "corps" avec la Source des étoiles.
Vers les étoiles, à travers les difficultés, nous nous élèverons toujours.
Le bonheur c'est réaliser sa nature profonde.
Le Monde est nous et nous sommes le Monde.
La matière est un reflet de l’esprit.
Aimer, c'est élever l'autre dans ses possibles.
La plupart des gens ne sont pas heureux, car ils veulent posséder le bonheur, alors qu'il ne se consomme pas.
Le seul mur qui vous empêche d'avancer c'est celui que vous créez avec vos pensées.
La clarté, c'est une juste répartition d'ombres et de lumière.
Nous sommes tous suspendus entre deux mondes
Le monde des hommes, le monde des dieux
Si nous nous perdons dans l'un, nous nous retrouverons dans l'autre...
La relation est l'espace dans lequel on partage la complétude , pas l'espace dans lequel on la comble.
C'est ma force et ma faiblesse : écouter mon instinct plus que ma raison.
Ne plus attendre personne
Pas même un miracle
C'est peut être avoir enfin une chance
De se rencontrer soi-même.
Un jour, vous atteindrez la vraie vision, la perception directe du sens qui émerge d’une expérience intérieure.