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Chris le Gardien auteur
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La main ouverte...

La main ouverte...

La main ouverte...

La main ouverte, ne s’agrippe plus à l’urgence de la Vie. Elle lâche sa prise, ne souhaite plus la serrer, pour elle.

La main ouverte n’est plus cette main qui trépigne d’impatience, mais celle qui se nourrit de l’éternité.

La main ouverte, n'est plus un poing, replié sur lui même ou dirigé contre l'autre, mais celle qui se livre.

La main ouverte n’est plus la main qui domine ou combat, mais celle qui montre le chemin de l’étoile.

La main qui s’agrippe c'est la Terre qui tremble dans la tête.

La main ouverte, c'est le Ciel qui vibre dans le Cœur.

La main ouverte est une carte vivante du Ciel infini.

La main ouverte est l’incarnation du murmure des âmes.

La main ouverte caresse les corps et matérialise la présence des Cœurs.

La main ouverte est un messager de l’Amour, celui qui libère…pas celui qui emprisonne.

La main ouverte transmet les énergies et les reçoit.

La main ouverte parle mieux que notre langue et sans mots toxiques.

Sa perception directe des choses lui donne autant de force que de fragilité.

La main ouverte ose se livrer totalement.

La main ouverte est un ralliement. Le symbole vivant de la reconnaissance et de la confiance mutuelle.

La main qui se confie et reçoit, ré-unit et ne divise plus.

La main ouverte accueille et s'invite, en confiance.

La confiance est un lien sublime qui préserve l'Amour des tempêtes et des conflits. Elle est la Foi qui relie les âmes que l'Ego abîme.

L'Ego est impatient, mais l’Âme est éternelle. Si la passion vous presse, recherchez absolument votre Centre, asseyez vous et respirez! Acceptez les mains qui se tendent et tendez la votre, à votre tour.

Les changements de vie nous font peur mais ils permettent d'avancer pour retrouver au bout du compte l'essentiel qu'on a jamais abandonné et qui nous attendait. La main ouverte symbolise cette liberté de lâcher prise, de ne p^lus retenir les vielles émotions qui nous entravent

La fraternité passe par ces mains liées, dans la chaîne d’Union. Ces mains matérialisent cette Unité vivante, l’avant séparation.

Oui la vie souvent nous brusque. Mais pour apprendre à marcher, de combien de chutes nous sommes nous déjà relevés?

Cinq doigts...qui nous relèvent.

La main ouverte ne se ferme pas mais rassure en rejoignant celle de l'autre, avec douceur et respect.

Elle élève le regard de celui qui est tombé et qui s'accroche par peur de chuter à nouveau.

Et quand les mains se rejoignent elles se nourrissent de l’Essen-Ciel . Elles ne se ferment pas mais elles rassurent.

Cinq doigts qui sont autant de relais et de points sensibles pour faire vibrer les âmes à l'infini, comme un Soleil qui rayonne.

Comme un soleil qui réchauffe nos Cœurs transis.

Faites cette expérience : prenez une pièce de monnaie et imaginez que c'est l'objet que vous voulez saisir. Tenez-la bien serrée dans votre poing fermé et étendez le bras, la paume de votre main tournée vers le bas. Si maintenant vous relâchez et desserrez le poing, vous perdrez ce à quoi vous vous accrochiez. C'est la raison pour laquelle vous saisissez.


Mais il est une autre possibilité. Vous pouvez lâcher prise sans rien perdre pour autant : le bras toujours tendu, tournez la main vers le ciel. Ouvrez le poing : la pièce demeure dans votre paume ouverte. Vous lâchez prise... et la pièce est toujours vôtre, malgré tout l'espace qui l'entoure.

Ainsi, il existe une façon d'accepter l'impermanence tout en savourant la vie, sans pour autant s'attacher aux choses.

Examinons maintenant ce qui arrive fréquemment dans les relations de couple. Bien souvent, nous nous apercevons que nous aimons notre conjoint seulement quand nous réalisons que nous sommes entrain de le perdre. Nous nous accrochons alors à lui ou à elle d'autant plus fort ; mais plus nous agissons de la sorte, plus il ou elle nous échappe et plus la relation devient fragile.


Nous désirons le bonheur. Pourtant, le plus souvent, la façon même dont nous le cherchons est si maladroite et si inexperte qu'elle nous cause seulement davantage de tourment. Nous supposons généralement qu'afin de l'obtenir, nous devons saisir l'objet qui, selon nous, assurera notre bonheur. Nous nous demandons comment nous pouvons apprécier quelque si nous ne pouvons le posséder. Combien nous confondons attachement et amour ! Même dans le cadre d'une relation heureuse, l'amour est dénaturé par l'attachement, avec son cortège d'insécurité, de possession et d'orgueil. Et puis, une fois l'amour parti, il ne nous reste que les souvenirs de l'amour, les cicatrices de l'attachement.


Que pouvons-nous donc faire pour triompher de cet attachement ? Tout simplement, en réaliser la nature impermanente. Cette réalisation nous libérera peu à peu de son emprise. Nous aurons alors un aperçu de ce que les maîtres décrivent comme l'attitude juste face au changement : être semblable au ciel qui regarde passer les nuages, ou être libre comme le mercure. Quand du mercure tombe à terre, il demeure, par nature, intact : il ne se mélange jamais à la poussière.

Sogyal RINPOCHE - Le Livre tibétain de la Vie et de la Mort

On transforme sa main en la mettant dans une autre.

Paul Eluard

La main ouverte...